DÉCOR Fernand

Fernand Décor était le « fils » de Joseph et de Marguerite Cornet. Domicilié à Entraîgues-sur-Sorgue, il faisait partie du G.M.R. « Provence », lorsqu’il décida de rejoindre la Résistance et de passer au maquis. Il était sur le Plateau des Glières. Après l’ordre de décrochage du 26 mars 1944, il tenta de sortir de la nasse germano-milicienne.
Il fut arrêté par la Milice, à Thorens et interné au quartier Dessaix, à Annecy. Il ne fut pas envoyé avec les autres détenus à Lyon, probablement du fait de son ancienne appartenance aux G.M.R., la police le considérant comme un traître.
Il fut traduit devant la cour martiale de Vichy dans la nuit du 4 mai 1944 avec Roger Petit, Florence Valcesia*, le sous-lieutenant Louis Conte*, Julien Helfgott, Bernard Zelkowitch*, Robert Schlick, Hugo Schmidt*, André Fédieu, Maurice Dupont et un onzième homme. Tous sauf un furent condamnés à mort par la cour martiale de l’État français qui siégeait à la maison d’arrêt d’Annecy (ou à la Villa Mary) . Dans la cour, onze cercueils avaient été alignés ; les onze prévenus durent passer devant. Le tribunal était composé de cinq hommes en uniforme, et présidé par un capitaine des GMR.
Cinq résistants - Valcesia, Louis Conte, Fernand Décor, Bernard Zelkovitch et Hugo Schmidt - furent passés immédiatement par les armes à 16 heures 30 par un peloton de GMR et de gendarmes de l’État français sur le champ de tir à Annecy. Des sources indiquent aussi la date du 5 mai (AERI) et non du 4 mai (Plaques commémoratives). Les autres condamnés restèrent en prison jusqu’à la Libération.
Quant à Fernand Décor (acte de décès Annecy 242/1944), il est déclaré « Mort pour la France » le 3 janvier 1946. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif aux treize fusillés d’Annecy, rue Marius-Vallin.