VALSESIA Fiorence, Antoine, écrit aussi VALCESIA

Par Antonio Bechelloni

Né le 27 août 1920, à Prato-Cesia (Italie), fusillé le 4 mai 1944 à Annecy (Haute-Savoie) après condamnation par une cour martiale de Vichy (SGMO) ; résistant des Glières, membre des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fiorence Valsesia était le fils de Joseph Valsesia et de Pascalina Dariani son épouse, et de nationalité italienne. Il vivait à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie) avec sa famille émigrée.
Sur l’acte de décès 244/1944 enregistré à la mairie d’Annecy le nom est orthographié Valsesia, mais on le trouve aussi noté Valcesia (ce qui est plus logique au regard de son origine).
Lorsque fut constitué, fin janvier 1944, un groupe de jeunes pour organiser sur le Plateau des Glières les cantonnements à venir d’autres maquisards, il adhéra pleinement et fit partie, alias alias Valentin, de la section « Savoie-Lorraine ».
Il réussit à quitter le Plateau en mars 1944 et à gagner son domicile. Mais, le 4 avril 1944, il fut arrêté, sur dénonciation, par des G.M.R. et des gendarmes, à Chevrier (Haute-Savoie) et interné au quartier Dessaix, à Annecy. Selon d’autres sources, ce fut le 26 mars 1944 à Pers-Jussy (Haute-Savoie).
Il fut traduit devant la cour martiale de Vichy siégeant à la Villa Mary (Annecy) dans la nuit du 4 mai 1944 avec Roger Petit, Fernand Décor*, le sous-lieutenant Louis Conte*, Julien Helfgott, Bernard Zelkowitch*, Robert Schlick, Hugo Schmidt*, André Fédieu, Maurice Dupont et un onzième homme. Tous furent condamnés à mort en représailles à l’exécution du colonel Cristofini à Alger (Algérie), sauf le dernier.
Les condamnés furent emmenés à pied au champ de tir, avenue de Genève, par les forces du Maintien de l’ordre. Fiorence Valsesia aperçut sa sœur Flora sur le trottoir. Il lui lança : « C’est moi… On va nous fusiller … Adieu ! Je meurs pour la France ».
Un peloton constitué de gendarmes et de G.M.R. fusilla Florence Valsesia, Louis Conte, Fernand Décor, Bernard Zelkovitch et Hugo Schmidt à 16 heures 30, au champ de tir d’Annecy. Les autres condamnés restèrent en prison jusqu’à la Libération.
Florence Valsesia repose dans la nécropole militaire nationale de Morette, tombe n°104. Son nom figure sur le Mur du souvenir élevé à l’entrée de ladite nécropole et sur le monument aux morts de Pers-Jussy (toujours avec un S). Il est également gravé sur la stèle érigée à l’emplacement de la fusillade, près de la patinoire annécienne. Son prénom est bien « Florence » et non « Florent », comme on peut le lire parfois par erreur.
Il fut homologué FFI et Interné résistant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article171264, notice VALSESIA Fiorence, Antoine, écrit aussi VALCESIA par Antonio Bechelloni, version mise en ligne le 5 mars 2015, dernière modification le 28 juillet 2021.

Par Antonio Bechelloni

SOURCES : Pia Leonetti Carena, Les Italiens du maquis, Paris, Éd. mondiales, 1968. — Mémorial GenWeb. — Mémoire des Hommes. — Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 584005 et Caen SHD/ AC 21 P 686069.

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