Par Robert Kosmann
Né en 1948 ; ouvrier chez Renault à Billancourt (1970-1987) ; militant CGT, délégué du personnel ; militant communiste, responsable de la section PCF de Renault Billancourt.
D’abord apprenti nacrier dans l’Île-d’Aix (Charente-Maritime) Michel Bouin entra chez Renault à Billancourt, à vingt-deux ans, en 1970. Il adhéra très vite à la CGT et devint délégué CGT en 1971, à l’atelier 12. Il adhéra également au PCF puis eut des responsabilités à la section PCF de Renault Billancourt.
Sa carrière professionnelle fut interrompue en septembre1986 par son licenciement à la suite de l’affaire dite des « Dix de Billancourt » dont il faisait partie avec Jean-Pierre Quilgars*, Claude Jaguelin*, Pierre Léri*, entre autres. La CGT et le PCF menèrent, seuls en tant qu’organisations, une vive campagne pour leur réintégration pendant trois années. Malgré un soutien militant associé à de très nombreuses manifestations et accompagné de la publication de l’ouvrage La machination, la campagne ne déboucha pas sur une mobilisation de masse dans l’usine. À la suite d’une bataille juridique de 42 mois, conclue par la décision de la Cour d’appel de Versailles puis de la Cour de cassation (décembre 1989), les dix délégués, dont Michel Bouin, ne furent pas réintégrés.
Michel Bouin s’était marié en 1971.
Par Robert Kosmann
SOURCES : Arch. PCF, section Renault. ─ Nombreux articles dans l’Humanité, entre 1986 et 1989, en particulier « Histoire de justice » (octobre 1987). ─ Pierre Agudo, La machination, imprimerie CGT Renault, 1989. – Virginie Linhart, « Les dix de Renault Billancourt, les enjeux d’une mobilisation d’appareil », Revue Française de sciences politiques, 1992, vol. 42, n°3, pp. 375-401.