TAPONARD Henri

Par Jacques Girault, François Prigent

Né le 20 janvier 1934 à Pirajoux (Ain), mort le 4 janvier 2014 à Jasseron (Ain) ; instituteur ; militant du SNI ; militant du PSU dans l’Ain.

Son père, facteur des postes, et sa mère avaient dix enfants, dont le sixième était Henri Taponard qui reçut une éducation catholique. Élève du collège d’enseignement général de Saint-Amour, il entra à l’École normale d’instituteurs de Bourg-en-Bresse et, en 1955, devint instituteur à l’école d’Orgent, hameau de Coligny. L’année suivante, il commença son service militaire dans l’armée de l’Air à Luxeuil (Haute-Saône).

Bien que devenu athée, il se maria religieusement en juillet 1958 à Meillonnas (Ain) avec Andrée Marion, institutrice, née le 26 septembre 1935 à Bourg-en-Bresse, fille de cultivateurs. Le couple eut trois garçons.

Ils enseignèrent pendant cinq ans à Ozan par Pont-de-Vaux (Ain) puis dans le Revermont, à Salavre puis à Coligny. Reçu à l’examen pour devenir professeur d’enseignement général des collèges (Lettres-Allemand), il enseigna à partir de 1964 au collège de Coligny, faisant fonction de « groupe d’observation dispersée ». En 1976, il fut nommé directeur du collège de Pont-d’Ain avant de diriger le collège de Coligny à partir de 1978.

En 1962, Henri Taponard fut à l’origine de la création d’un groupe d’Ecole Moderne (Pédagogie Freinet) dans l’Ain dont son épouse resta l’un des membres actifs jusqu’à sa retraite. Membre du Syndicat national des instituteurs, il fut désigné pour le conseil syndical de la section départementale du SNI en 1964, pour la tendance “École émancipée“.

Henri Taponard effectua un séjour d’un an au sanatorium de Sainte-Feyre (Creuse) en 1960 et, en contact avec François Le Merle, militant breton, il adhéra au Parti socialiste unifié en 1961 avec son épouse Andrée. Membre de la commission exécutive et du bureau de la fédération de l’Ain, il était le secrétaire de la fédération en 1966-1968. Il remplaça Marcel Imbert qui avait adhéré à la Convention des institutions républicaines.

Candidat du PSU dans la première circonscription de l’Ain (Bourg-en-Bresse) en juin 1968, il obtint 1 489 voix, soit 3 % des suffrages exprimés.

Il fut élu conseiller municipal de Coligny en 1971 sur une liste composite d’opposition à la municipalité sortante. Il fut responsable de la commission scolaire. Outre ses activités municipales, il encourageait l’équipe de rugby de Bourg-en-Bresse, ayant été lui-même rugbyman dans sa jeunesse.

En outre, il fut le premier président de l’association « Foyer rural » de Coligny qu’il avait contribué à créer en 1965 et qui organisait différentes activités sportives et culturelles pour les jeunes, de même que des cours d’alphabétisation pour les étrangers.

Retraité, il habitait Meillonnas. Dans l’hiver 1989-1990, il participa au lancement des Restos du cœur à Bourg-en-Bresse dont il devint le secrétaire puis le président départemental jusqu’à la fin des années 1990.

Devenu dépendant, il entra en 2010 à l’EHPAD de Jasseron. Ses obsèques furent civiles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article171326, notice TAPONARD Henri par Jacques Girault, François Prigent, version mise en ligne le 7 mars 2015, dernière modification le 22 mars 2021.

Par Jacques Girault, François Prigent

Iconographie : H. Taponard en 1955 dans l’école du hameau d’Orgent à Coligny.

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/594. — 581AP/101, 125/414. — OURS, dossier Ain. — Arch. Marc Heurgon, dossiers Ain. — Renseignements fournis par son épouse.— Tudi Kernalegenn, François Prigent, Gilles Richard, Jacqueline Sainclivier (dir.), Le PSU vu d’en bas. Réseaux sociaux, mouvement politique, laboratoire d’idées (années 50 - années 80), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009. — Notes de Gilles Morin.

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