BONAVENT Louis, écrit parfois BONNAVENT Louis

Par Jean-Pierre Besse, Jean-Pierre Ravery

Né le 9 novembre 1910 à Huilly (Saône-et-Loire), fusillé le 19 février 1944 à Lyon (Rhône) ; ouvrier terrassier puis épicier ; syndicaliste ; résistant FTPF.

Syndicaliste CGT des terrassiers de Lyon, devenu épicier à Saint-Priest, Louis Bonavent entra dans la Résistance en juillet 1943 dans le cadre des FTP. Il était chef d’un groupe franc de Lyon qui appartenait aux FFI et participa au défilé dans les rues d’Oyonnax le 11 novembre 1943. Il avait pour pseudonyme « Roosi ».
Arrêté le 18 février 1944 à Vancia (Ain) avec cinq autres membres des Groupes francs, il fut condamné à mort par la cour martiale de la Milice à Lyon et fusillé au fort de la Duchère le lendemain de son arrestation avec neuf autres de ses camarades. Un des membres des Groupes mobiles de réserve du 3e escadron de la Garde, venu de Bourgoin (Isère), chargé de l’exécution, refusa de tirer, ce qui lui valut d’être mis aux arrêts de rigueur et condamné en juin à dix-huit mois de prison avec sursis pour refus d’obéissance.
La profession de Bonavant soulève des questions : il est dit cheminot et figure sur la plaque aux agents de la SNCF morts pour la France en gare de Saint-Priest mais aussi il est dit terrassier et figure sur une plaque commémorative des salariés de Berliet morts pour la France apposée à l’entrée de l’usine de Vénissieux. Un document de 1945 du Parti communiste dont il était membre le signalait aussi comme terrassier.
Vérification faite en mairie de Saint-Priest, Louis Bonavent était bien terrassier de profession lorsqu’il épousa Marie, Elsa Cerolli (tisseuse née en Italie en 1911) le 19 juillet 1941 à Saint-Priest. Ils habitaient 15 rue des Lys dans cette commune. Il était père de trois enfants.
Son fils, Robert, séjourna à la Libération à l’Ermitage, à Villeneuve-Loubet, centre pour enfants de victimes de la répression, créé par Raymond Aubrac et sous la direction pédagogique de Célestin Freinet. iL y était avec les enfants de Jean Chevailler dont René Chevailler.
Son épouse vivait à Saint-Priest (Rhône).

Il fut reconnu comme Interné résistant (DIR).

Lyon, fort de la Duchère (19 février - 4 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17133, notice BONAVENT Louis, écrit parfois BONNAVENT Louis par Jean-Pierre Besse, Jean-Pierre Ravery, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 26 mars 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Jean-Pierre Ravery

SOURCES : AVCC, Caen, 21 P 26119 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 69691 (nc). — Résistance !, novembre 1973. – DMPA, BMC, dossier. – Blog de Pascal Convert.

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