LIBERT Jean, Olivier, Louis [Pseudonymes dans la Résistance : Marie-Louise, JOURDAN]

Par Jean-Marie Guillon

Né le 25 novembre 1923 à Paris, 13e arr., fusillé le 12 août 1944 à Signes (Var) ; responsable du service de liaison du Mouvement de libération nationale (MLN) des Bouches-du-Rhône.

Jean Libert devint responsable du Service de liaison du MLN des Bouches-du-Rhône en mars 1944. Il se trouvait en Belgique lorsque Germaine Laffitte (Marie-Louise), sa fiancée, qui avait cette responsabilité, fut arrêtée. Il revint aussitôt à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 3 mars 1944 et prit sa place en conservant le même pseudonyme de Marie-Louise. Cependant, les Allemands avaient découvert sa photographie dans le sac de sa fiancée et apprirent grâce à un agent double ce qu’il faisait. Il fut alors recherché activement.
Portant le no 13 dans le rapport « Antoine » de la Sipo-SD qui fait le bilan des arrestations, il fut arrêté le 14 juillet 1944 lors d’un rendez-vous à un kiosque à journaux, cours Joseph-Thierry, à Marseille par Ernst Dunker (Delage), le pivot de la section IV de la Sipo-SD, qui utilisa un résistant arrêté le 12 juillet. Après avoir trouvé la boîte aux lettres qu’il utilisait, Dunker se servit du jeune homme pour piéger d’autres résistants.
Emprisonné aux Baumettes à Marseille, Jean Libert a été fusillé avec vingt-huit autres résistants, après un jugement sommaire sur place, le 18 juillet, au fond d’un vallon isolé, dans les bois de Signes. D’après Dunker, le jugement aurait été prononcé par la cour martiale de la 244e Division d’infanterie. Les corps furent exhumés le 17 septembre 1944. Un monument funéraire a été inauguré le 18 juillet 1946 dans le lieu, connu désormais comme le « Vallon des fusillés », devenu nécropole nationale en 1996.
Jean Libert a été décoré de la Médaille de la Résistance le 6 septembre 1945.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article171365, notice LIBERT Jean, Olivier, Louis [Pseudonymes dans la Résistance : Marie-Louise, JOURDAN] par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 8 mars 2015, dernière modification le 8 mai 2022.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Mémoire des hommes, SHD Vincennes GR 16 P 372070 (nc). – Germaine Madon-Semonin, Les années d’ombre 1940-1944. Les Jeunes dans la Résistance à Marseille, tém. inédit, dactylog., sd. – Madeleine Baudoin, Histoire des groupes Francs MUR des Bouches-du-Rhône de septembre 1943 à la Libération, Paris, PUF, 1962. – Renseignements Guillaume Vieira.

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