DECAUX Hélène, Marie, Hortense [née LE PROVOST Hélène]

Par Claude Pennetier

Née le 3 juillet 1911 à Cernay (Eure-et-Loir), morte le 14 juin 1992 à Salouêl (Somme) ; employée ; militante communiste ; résistante, membre des Francs-Tireurs et Partisans français ; internée ; déportée à Ravensbruck.

Hélène Decaux
Hélène Decaux
Clichés communiqués par sa fille, Danielle Lefebvre-Decaux

De parents bretons, de conditions sociales éloignées, son père ne savait ni lire ni écrire, ils s’étaient mariés malgré l’opposition de leurs parents. La pauvreté et l’hostilité familiale les avaient amenés à quitter leur Bretagne natale pour s’installer dans la plaine beauceronne où son père, laboureur, louait son savoir d’homme de la terre dans de grosses exploitations agricoles, et sa mère, "femme au foyer" élevait leurs neuf enfants.

Hélène Le Provost naquit la sixième d’une famille très modeste, mais "tous les enfants sont allés à l’école et où chacun mangeait à sa faim". En 1927 , elle quitta la campagne pour rejoindre sa sœur ainée à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine) et travailler comme ’"fille de salle". Elle donna naissance à une fille, Gilberte, en 1930. Hélène Le Provost rencontra le militant communiste Jules Decaux, et ils se marièrent le 27 avril 1935, à Ivry-sur-Seine. De cette union naquit Jean Decaux en 1936 puis Danielle en 1948. Hélène Decaux militait au Parti communiste à Ivry-sur-Seine.

Le 2 septembre 1939, Jules Decaux rejoignit son régiment, mais il fut fait prisonnier de guerre le 28 mai 1940 et libéré d’Allemagne, le 1er mai 1945.

Hélène Decaux alla vivre et travailler à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) avec ses deux enfants. De juin à septembre 1940, elle fut incarcérée à la maison d’arrêt de Chartres comme communiste. Libérée, elle confia ses deux enfants aux bons soins de leur grand-mère. Elle revint à Ivry-sur-Seine où elle reprit une activité communiste et s’engagea en novembre 1942 dans la résistance (FTPF). La police française l’arrêta le 27 juillet 1943. Incarcérée à la Petite Roquette, puis à la prison de Rennes, elle partit du camp de Romainville, le 18 avril 1944, pour être déportée à Ravensbruck - matricule 35.140 - jusqu’au jour de sa libération le 25 mai 1945.

Elle reprit par la suite une activité professionnelle au journal l’Humanité puis à la SERP (Société d’expédition et de routage de presse, Paris XIVe arr.).

Elle resta communiste et continua à militer dans le village de la Somme où le couple s’était retiré.

Selon le témoignage de sa fille Danielle, "l’adversité ne la troublait pas. [...] Elle était une femme de caractère, joviale, affable, très généreuse."

Hélène Decaux est décorée de la croix du combattant volontaire, de la médaille militaire et de la Légion d’honneur en tant que chevalier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article171472, notice DECAUX Hélène, Marie, Hortense [née LE PROVOST Hélène] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 11 mars 2015, dernière modification le 18 février 2022.

Par Claude Pennetier

Hélène Decaux
Hélène Decaux
Clichés communiqués par sa fille, Danielle Lefebvre-Decaux
Jules et Hélène Decaux
Jules et Hélène Decaux

SOURCES : voir les sources de la biographie de Jules Decaux. — Lettre de sa fille, Danielle Lefebvre, janvier 2015.

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