BONIN Pierre, Marcel

Par Gilles Morin

Né le 23 juin 1906 à Martigny-le-Comte (Saône-et-Loire), mort le 14 juillet 1971 à Saint-Etienne (Loire) ; professeur d’anglais ; militant socialiste en Haute-Loire ; conseiller municipal du Puy (1945-1958) ; secrétaire de la fédération socialiste SFIO de la Haute-Loire (1946-1959).

Fils de cultivateurs, Pierre Bonin (parfois écrit Bonnin, souvent prénommé Pierre-Marcel), bachelier en 1924, obtint un certificat de lettres classiques à la faculté des lettres de Lyon en 1926 et une licence d’anglais à celle de Dijon en 1928. Ayant perdu un œil, il fut exempté du service militaire. Après avoir été maître d’internat au collège de Louhans (Saône-et-Loire) en 1924 puis au lycée de Saint-Etienne (Loire) en 1925, il fut répétiteur au collège de Louhans (1926), au lycée de Dijon (1927), puis comme professeur délégué d’anglais au collège de Semur (Côte d’Or) de 1928 à 1936.

Il se maria le 27 décembre 1926 à Saint-Étienne avec une employée. Le couple eut une fille.

Nommé professeur d’anglais au lycée de garçons du Puy en 1936, il s’installa en Haute-Loire et encadra des élèves-maîtres à partir de 1941 après la suppression des écoles normales. Il représentait ses collègues auprès de l’administration du lycée en 1942.

À la Libération, toujours professeur au lycée du Puy, Pierre Bonin donnait cinq heures d’enseignement d’anglais à l’École normale d’institutrices du Puy, puis effectuait la moitié de son service à partir de 1952 dans les deux écoles normales.
Pierre Bonin fit ses premières armes de socialiste en Côte-d’Or, puis à partir de 1936, milita en Haute-Loire. Il fut élu conseiller municipal du Puy en avril 1945, et réélu par la suite. Il était en 1945 membre du bureau de la fédération socialiste. En janvier 1946, il fut désigné secrétaire administratif de la fédération qu’il représentait régulièrement dans les réunions nationales du parti. Il intervint à la conférence des secrétaires fédéraux du 27 octobre 1945 pour demander que ne soit pas renouvelé l’accord SFIO-UDSR. À la réunion du conseil national du 9 juin 1946, il demanda la fin de la participation socialiste au gouvernement. Devenu secrétaire fédéral par la suite, il conserva cette responsabilité jusqu’en mai 1959. Il assurait dans la page locale du journal La Tribune une chronique intitulée "Les propos du Misanthrope". Lors du congrès national du Parti de février 1955, il fut désigné comme membre de la commission de vérification des mandats. Il était signalé comme syndiqué à la CGT- Force ouvrière en 1951.

Pierre Bonin porta les couleurs du Parti socialiste SFIO dans plusieurs élections : à la deuxième Assemblée constituante en juin 1946 (en dernière position sur la liste socialiste), aux législatives de novembre 1946 et de novembre 1958, au Conseil de la République en 1948 et aux cantonales d’octobre 1951 au Puy. Il démissionna du conseil municipal du Puy en janvier 1958, pour protester contre la gestion de la municipalité contre laquelle il entama une campagne de presse vigoureuse dans La Tribune. Elle culmina au moment des élections cantonales d’avril 1958. Bonin abandonna ses fonctions de secrétaire fédéral en mai 1959 pour raison médicale
Toutefois, souhaitant se rapprocher de Saint-Chamond (Loire), région d’origine de son épouse, il obtint sa mutation pour le lycée de garçons Claude Fauriel de Saint-Etienne à partir d’octobre 1959. Il habitait alors à Boën (devenu Boën-sur-Lignon). Il prit sa retraite en 1966.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17159, notice BONIN Pierre, Marcel par Gilles Morin, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 24 août 2021.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/112/A, 243, 293 — Arch. FNSP, 3 MA 28. — Arch. OURS, correspondance Haute-Loire. — Documentation politique, décembre 1952. — Professions de foi aux élections au Conseil de la République en 1948 et législatives de 1958. — Notes de Jacques Girault et de Jean Vigouroux.

ŒUVRE : {Chants d’Albion} [Adaptations de poèmes anglais.] Première série, Paris, H. Didier, 1937.

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