BONNEL Pierre, Alfred

Par Gilles Morin

Né le 23 novembre 1916 à Paris (XIIe arr.), mort le 13 avril 1963 à Montrouge (Seine) ; professeur ; militant socialiste de la Seine.

Pierre Bonnel était le fils René Bonnel, comptable, et de Marie Arnoux, couturière. Il entra à l’École normale d’instituteurs d’Auteuil en 1934, puis en quatrième année à l’École normale de Versailles. Il réussit le concours d’entrée à l’École normale supérieure de Saint-Cloud en 1936 (lettres). Titulaire du certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures (lettres, philosophie) en 1938, de plusieurs certificats de licence (morale, sociologie, psychologie, logique, histoire de la philosophie, obtenu en 1942, ethnologie obtenu en 1944), il fut enfin diplômé d’études supérieures (1942).

Militaire de 1938 à sa démobilisation comme sous-lieutenant d’artillerie, il enseignait au collège Chaptal à Paris (octobre 1940-septembre 1941) puis au collège moderne devenu lycée municipal Colbert (octobre 1941- septembre 1946). Admissible à l’agrégation de philosophie (1945), admis en 1946, il fut affecté professeur au lycée David d’Angers à Angers (Maine-et-Loire), où il resta jusqu’en 1950. Il donnait aussi des cours de philosophie dans les cours municipaux, défendant ainsi « le prestige de l’enseignement officiel devant l’enseignement libre » de la faculté catholique fréquentée alors par de nombreux étudiants. D’autre part, il faisait partie du conseil intérieur de son établissement.

Marié le 5 août 1947 à Levallois-Perret (Seine) avec Madeleine Esmelin, Pierre Bonnel fut nommé au lycée Janson de Sailly en 1950, y enseigna jusqu’en décembre 1962, avant d’être affecté au Centre national de télé-enseignement. Il habitait alors Montrouge et était secrétaire de la section socialiste en février 1957.

Il avait été candidat aux élections à l’Assemblée constituante en octobre 1946 sur la liste socialiste SFIO-UDSR en quatrième position dans la circonscription Sud de la Seine. Animateur des Cercles Jean Jaurès en 1954, il participa à des conférences en province pour ce mouvement lié à la SFIO.

Proche des minoritaires de la Seine, hostile à la guerre d’Algérie, il fit l’objet d’une demande de contrôle, déposée par Maurice Deixonne, après la publication d’une tribune libre dans Le Monde du 16 juillet 1957. Il demanda la création d’une tribune libre dans Le Populaire dans une motion en décembre 1957, et fut l’un des protestataires contre l’interdiction de Tribune du Socialisme en mars 1958. Pourtant, Bonnel ne participa pas à la scission qui vit la naissance du Parti socialiste autonome. Membre du groupe d’études doctrinales de la SFIO en décembre 1958, il appartenait à la commission d’études doctrinales des Journées nationales d’études des 7 au 10 mai 1959. Durant la période 1953-1963, il donna une dizaine d’articles qui parurent dans la Revue socialiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17201, notice BONNEL Pierre, Alfred par Gilles Morin, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 3 mars 2022.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F17/28 091 ; F/1a/3229. — Arch. OURS, correspondance Maine-et-Loire et B8 56 mm. — Archives A. Seurat. — Archives A. Gazier. — Bulletin Intérieur de la SFIO, n° 97, 99, 111. — État civil de Paris XIIe arr. — Notes de Jacques Girault.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable