WAHARTE Gaston, Félicien

Fils d’un facteur-receveur et d’une mère au foyer, Gaston Waharte fut reçu au concours de commis des PTT en 1924. Plus tard, il devint contrôleur des PTT à Châlons-sur-Marne. Il milita au syndicat CGT et au Parti socialiste SFIO. En février 1934, il fut l’un des organisateurs de la grève contre le fascisme et l’un des animateurs du mouvement en faveur de la reconstitution d’une Fédération postale unique. Sous le Front populaire, Gaston Waharte favorisa l’unité d’action avec le Parti communiste et préconisa même la fusion des deux partis.

En 1938, Gaston Waharte, au nom de la section socialiste de Châlons, (en compagnie de Gabriel Pain*, Irénée Dlévaque*, Lucien Draveny* et Roger Denis*) rencontra des responsables communistes et mena des négociations qui aboutirent à un accord d’unité le 30 juin 1938. Mais les négociateurs socialistes furent désavoués par leur parti et temporairement exclus. Gaston Waharte, déçu par la politique de Léon Blum qui refusait d’intervenir en Espagne et décidait une pause dans le domaine social, adhéra alors au Parti communiste en 1939.

Gaston Waharte fut mobilisé au 8e régiment du génie en 1939. Démobilisé après la défaite, il entra dans la Résistance. Il participa à des sabotages, et fut détenu quelque temps par les Allemands.

Après la guerre, Gaston Waharte devint inspecteur au centre de chèques postaux. Toujours membre de la CGT, il siégea au comité départemental du syndicat des PTT de 1957 à 1959. Secrétaire de la section de Châlons du PCF en 1951, puis membre du bureau de section de 1953 à 1956, Gaston Waharte entra au comité fédéral de la Marne le 22 février 1953 ; il y demeura jusqu’au 11 décembre 1960. A cette date, il était responsable départemental de l’association France-URSS depuis 1959.

Gaston Waharte fut l’emblématique tête de liste du Parti communiste aux élections municipales à Châlons-sur-Marne. Élu de son parti sur une liste d’unité patriotique républicaine et antifasciste en 1945, il fut réélu avec trois colistiers sur une liste PCF en 1947. Il fut de nouveau réélu avec quatre candidats communistes (dont Jean Reyssier*) le 26 avril 1953. Par contre, il ne retrouva pas son siège le 8 mars 1959, la liste du Parti communiste n’ayant aucun élu.