BONNET Jacques, Clément, Jules

Par Jacques Girault

Né le 15 janvier 1934 à Lamalou-les-Bains (Hérault) ; professeur ; syndicaliste du SNET puis du SNES ; responsable communiste dans les Bouches-du-Rhône et l’Hérault ; secrétaire de la fédération communiste de l’Hérault de 1968 à 1970.

Fils d’instituteurs membres du Parti communiste, Jacques Bonnet, après des études secondaires au collège de Bédarieux et une classe de mathématiques supérieures au lycée de Montpellier (1951), prépara l’École normale supérieure de Saint-Cloud à Toulouse (1953).
Il intégra l’École normale supérieure de l’enseignement technique (1953-1956, section A1). Professeur de mathématiques à Arles (Bouches-du-Rhône) en 1956, il obtint sa mutation en 1964 pour le lycée technique Joliot-Curie de Sète (Hérault), puis enseigna au lycée Mermoz à Montpellier de 1969 à sa retraite en 1994. Il se maria en juillet 1955 avec Magali Rouanet, institutrice communiste, fille d’instituteurs sympathisants communistes ; le couple eut deux enfants.

Adhérent de la section du Syndicat national de l’enseignement technique de l’ENSET, Jacques Bonnet fut membre du bureau du S1 du SNET au collège d’Arles, puis secrétaire de la section du Syndicat national des enseignements de second degré (S1) au lycée Mermoz pendant un an.

Membre de l’Union de la jeunesse républicaine de France en 1946 et du Parti communiste en 1953, pendant sa scolarité à l’ENSET, membre du comité de la section du XIIIe arr. (gare) de Paris, il participa au bureau fédéral des Jeunesses communistes dans les Bouches-du-Rhône et fut délégué au festival de la jeunesse à Berlin en 1957. Membre du secrétariat de la section communiste (1956-1964) d’Arles, il séjourna au sanatorium de la Mutuelle générale de l’éducation nationale de Sainte-Feyre (Creuse) et y fut le secrétaire de la cellule communiste (1959-1960).

Bonnet avait été membre du comité de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône (1960-1964), puis du bureau de la section de Sète-Sud avant d’entrer au comité de la fédération communiste de l’Hérault en 1965. Il devint membre du bureau fédéral en 1966, responsable à l’enseignement et aux intellectuels, puis du secrétariat fédéral (1968-1970), responsable de l’enseignement, des intellectuels, des étudiants et de l’éducation, puis à nouveau du bureau fédéral (1971-1987), responsable des questions universitaires et intellectuelles (1971-1974)), puis de l’éducation (1974-1976), et du comité fédéral jusqu’en 1995. Il fut le responsable de la formation des militants de la fédération (1965-1977, 1983-1987). En outre, il fut le secrétaire de la section communiste puis du comité de ville de Montpellier de 1969 jusque vers 1985.

Jacques Bonnet avait suivi une école centrale du PCF d’un mois en 1960 et avait été très souvent secrétaire des diverses cellules auxquelles il avait appartenu. Après 1991, il animait les rencontres Marx dans le Languedoc et le collectif 1851 de l’association 1851 dans l’Hérault. Il intervenait souvent dans la presse communiste, notamment sur les questions de l’enseignement. Comme responsable de la commission fédérale de l’enseignement, à la fin des années 1960, il avait la responsabilité de la publication fédérale en direction des enseignants.

Militant du Groupe français d’éducation nouvelle depuis 1954, Bonnet accordait beaucoup de place aux questions de la pédagogie des mathématiques et de la pédagogie en général notamment dans le cadre de Programmes d’action éducative ou d’ouvrages collectifs ou personnels (ainsi en 1983, La mathématique... comme une jolie fille qui n’ose se montrer nue). Il considérait que l’essentiel de son militantisme visait à promouvoir « une éducation et une laïcité nouvelles ». Il poursuivit une œuvre littéraire de qualité, marquée notamment par une fidélité à ses racines.

Élu conseiller municipal et deuxième adjoint au maire de Montpellier (1977-1983) sur une liste d’union de la Gauche, responsable des élus communistes, était chargé des questions scolaires. Il ne se représenta pas en 1983, voulant consacrer tout son temps au métier enseignant. Il avait été plusieurs fois candidat aux élections cantonales à Montpellier-deux (La Paillade) en 1973 (943 puis 2081 voix), en 1979 (2560 voix en troisième position à Montpellier-neuf, en 1985 (927 voix, quatrième position) à Montpellier-trois. Il fut aussi candidat à des élections législatives (Montpellier-Ganges-Lodève). Suppléant en 1973 dans la cinquième circonscription (Montpellier-Lodève), le 12 mars 1978, il obtint 17478 voix sur 107151 inscrits dans la deuxième circonscription (Montpellier-Lodève), et se désista pour le député socialiste sortant Sénès qui fut réélu.

Son épouse, Magali Bonnet, née en 1934, institutrice, devint membre du comité de la fédération communiste en 1976.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17218, notice BONNET Jacques, Clément, Jules par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 22 août 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : Le catalogue de la BNF comprenait en 2020 10 références d’ouvrages écrits entre 1990 et 2002, dont La mathématique..., 1983, op. cit. — J’ai rêvé qu’on leur fauchait le lycée, 1984, ouvrages publiés aux Presses du Languedoc, Les beaux compagnons (1990), La folie de Jérôme Cardon (1991), Le cheval cabré ou la vie de Jules Sibilat (1848-1897) (1992), Un printemps étrange (1994), Citoyenne Lutèce Sibilat (1996), Un jeune homme rebelle (1998), La longue route de Jacobben Ezra (2000), Le vieil homme et l’assassin (2002) et publiés au Fonds du livre d’édition régionale, Une certaine vie de prof (1996), Le printemps 56 (1998), La montée au Caraux (2002), Comment on s’évade (2003).

SOURCES : Arch. Seine-Saint-Denis, fonds G. Alaphilippe — Arch. comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé.— Note de Jean-Claude Lahaxe.

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