Par Claude Pennetier
Né le 18 mars 1943 à Ranville (Calvados) ; syndicaliste ouvrier CFDT de la Saviem ; sa non reprise au retour du service militaire provoqua "l’affaire Guy Robert" ; secrétaire de l’union régionale CFDT de Basse-Normandie.
Fils de Guy Robert, coiffeur puis salarié d’une laiterie puis de la SMN (sidérurgie), et d’une mère sans profession qui éleva huit enfants. Son père fut syndicaliste à la laiterie et militant familial à l’UNAF. Le frère aîné, plus âgé de douze ans, militant à la CFTC-CFDT à la SMN et eut de l’influence sur Guy.
Titulaire du CAP, du BEI et du BTS, Guy Robert entra à la Saviem, à Blainville-sur-Orne (Calvados) en juillet 1964. Il militait à la JOC et au CLAJ (club de loisirs et d’action de la jeunesse). Il adhéra à la CFDT en novembre 1964.
Technicien au contrôle, Guy Robert fut un "meneur" des grèves de 1968, il fit ensuite son son Service militaire.
À son retour en 1969, l’entreprise de la construction automobile refusa de le reprendre. C’était clairement une revanche de mai 68. Ce fut l’"affaire Guy Robert" qui dura trois ans. Il fut réintégré en février 1972 suite à une décision de justice.
Il siégea au bureau national de la CFDT de 1973 à 1976 et fut secrétaire de l’union régionale CFDT de Basse-Normandie de 1975 à 1995.
Suite aux lois Auroux, il assura les fonctions de secrétaire de CHST et fut aussi pendant onze ans conseiller prud’hommes à Caen.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Jérôme Letournel, Socialisme et socialistes dans le Calvados des origines à la fin du XXe siècle (1864-1998), thèse, Université de Caen, 2013, p. 738. — Renseignements communiqués par Guy Robert en octobre 2018. — Syndicalisme hebdo, 17 février 1972. — Michel François, L’affaire Guy Robert ou la revanche de 1968, Edité par l’UD CFDT du Calvados, 1970 (livre tiré à 10 000 exemplaires et qui joua un rôle important dans la victoire judiciaire).