BONNET Maxime

Par Jacques Girault

Né le 22 février 1922 à Poulaines (Indre), mort le 20 juillet 2004 à Valençay (Indre) ; instituteur dans l’Indre ; résistant FPPF ; militant syndical (SNI) ; militant communiste, conseiller municipal de Valençay.

Fils d’une couturière et d’un cultivateur devenu sympathisant communiste et conseiller municipal après la guerre, Maxime Bonnet entra à l’École normale d’instituteurs de Châteauroux en 1938. Il fut nommé instituteur à Issoudun en 1941. Incorporé aux chantiers de jeunesse en novembre 1942 à Renaison (Moire), réfractaire au STO, il s’évada en mai 1943 et rejoignit le maquis du Nord de l’Indre. Sous le pseudonyme de Michel, il termina la guerre comme lieutenant FTPF (bataillon Nord-Indre) et participa à l’occupation de l’Allemagne jusqu’en mai 1945.
Après la guerre, il devint secrétaire du comité local de la résistance unifiée et siégeait au bureau du comité départemental des anciens FFI-FTPF qui devint ANACR dans les années 1950.

Adhérent du Parti communiste depuis la fin de 1943 (selon son témoignage) ou depuis mars 1944 (selon la biographie remplie pour le PCF), instituteur à Valençay, Maxime Bonnet était responsable de la propagande, de la presse et du CDH, puis secrétaire de section (1953-1966). Il devint membre du bureau de la fédération communiste de l’Indre en 1948 et y demeura jusqu’en 1977, avant de siéger au comité fédéral jusqu’en 1990, année où il demanda à être déchargé de cette responsabilité en raison de son mauvais état de santé.

Militant contre la guerre d’Algérie, Maxime Bonnet fut emprisonné au fort de Ha à Bordeaux, pendant sept mois, après des manifestations d’opposition à la guerre d’Algérie (mai-fin décembre 1956). Finalement, le Tribunal correctionnel d’Issoudun le relaxa l’année suivante.

Collaborateur de La Marseillaise, il fut plusieurs fois candidat au conseil général (1948, 1949, 1955, 1961, 1967, 1973, 1979), et fut le suppléant aux élections législatives de 1958 du député communiste sortant dans la troisième circonscription du Blanc-Valençay. Par la suite, il fut le candidat titulaire aux élections législatives dans la troisième circonscription. À chacune de trois élections, en tête au premier tour, il devenait candidat de la gauche au deuxième tour :
-18 novembre 1962, 10354 voix sur 54830 inscrits au premier tour, 15633 voix sur 36990 suffrages exprimés au deuxième tour,
- 5 mars 1967, 11491/52995, 18581/40897, le candidat de la FGDS s’était désisté sans appeler à voter pour Bonnet, selon le rapport de Fernand Clavaud,
- 23 juin 1968, 12490/52467, 13588/41754,
- 4 mars 1973, 11613/52771, 19166/41700.
Mais en 1978, avec 10950/56456, il n’arrivait qu’en troisième position, précédé à gauche par le candidat socialiste.

Militant du Syndicat national des instituteurs et de la FEN-CGT, Maxime Bonnet participa au stage central pour les instituteurs communistes (août-septembre 1953).
Après 1954, il militait au seul SNI, et fut membre (1959-1965) du conseil syndical de la section départementale, "sans goût particulier pour cette tâche » selon son témoignage. En 1970-1971, il fut le responsable la page départementale de l’Humanité Dimanche et de la commission chargée du travail parmi les instituteurs.

Maxime Bonnet s’était marié en février 1950 à Dun-le-Poëlier (Indre) avec une contrôleuse des PTT. Le couple eut une fille.

Il termina sa carrière enseignante en 1977 et fut conseiller municipal de Valençay (1965-1989).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17224, notice BONNET Maxime par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 16 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national PCF. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 72106. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Note d’Alain Dalançon.

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