FOUQUÉ Jean, Amédée

Par Daniel Grason

Né le 2 mai 1920 à Paris (XVIIe arr.), exécuté sommairement par les Allemands le 19 août 1944 à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine) ; électricien ; résistant.

Fils de Jean, employé de commerce, et de Marie, née Théas, employée des Postes, Jean Fouqué épousa Odette Hager le 8 août 1942 à Paris (XVIIe arr.), le couple vivait 4 rue Édouard-Vaillant à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine). Il exerça sa profession d’électricien à la Maison Lenfant, 42 avenue Pasteur à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine). Requis le 20 janvier 1943 au titre du Service du travail obligatoire (STO), il fut envoyé en Allemagne à Berlin dans une usine fabriquant des postes radio pour l’aviation. En juillet 1943, bénéficiant d’une permission il ne rejoignit pas son poste de travail.

Pour éviter l’arrestation par les allemands, il se réfugia chez sa mère 21 rue Saint-Ferdinand à Paris (XVIIe arr.), puis dans un logement qu’il loua à Levallois-Perret. Jean Chayet avec qui il était en relation amicale lui demanda le 19 août 1944 s’il voulait bien l’accompagner avec Louis Brelet pour transporter des armes stockées à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine). Les trois hommes se déplacèrent dans un side-car. Sur le chemin du retour, des SS ou des soldats allemands les arrêtèrent boulevard Richard-Wallace à Neuilly-sur-Seine. Les exécutions eurent lieues au château de Madrid dans le jardin de la future résidence du général de Gaulle. Les corps furent transportés dans un poste de la Croix Rouge avenue Bugeaud (XVIe arr.).

Son épouse Odette Fouqué fut entendue par la police judiciaire, elle déclara : « J’ignorais qu’il appartenait à une organisation de la résistance. Je ne l’ai appris qu’après sa mort par des camarades. Le 19 août 1944, il m’a quittée vers 20 heures en me disant qu’il se rendait au garage situé rue Jean-Jaurès où il était employé.

Le 21 août 1944, j’ai été avisée par les services de la Croix Rouge avoir à me rendre 20 avenue Bugeaud à Paris (XVIe arr.) pour y reconnaître son corps, ce que j’ai fait.
Mon mari portait plusieurs blessures faites par balles, à la poitrine, au cou et au-dessus de l’œil gauche. Le cadavre n’était pas mutilé. Il est inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen [Seine, Seine-Saint-Denis] ». (Rapport du 31 janvier 1945, Police judiciaire, brigade criminelle).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172349, notice FOUQUÉ Jean, Amédée par Daniel Grason, version mise en ligne le 28 avril 2015, dernière modification le 10 janvier 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. BA 1801, CB.63.29, 1W 2205. — État civil.

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