MAZOWIECKI Léon

Fils d’Hartmann et de Feigel, Léon Mazowiecki serait arrivé en France en 1929. Artisan cordonnier il exerça sa profession dans le quartier du Marais à Paris. Il s’engagea dans les Brigades internationales de l’armée républicaine espagnole. Rapatrié en février 1939, interné au camp de Gurs (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) du 7 février 1939 au 15 mai 1940, il fut à cette date incorporé dans une Compagnie de travailleurs étrangers (CTE). Démobilisé en juillet 1940, il vécut 23 rue des Jardins Saint-Paul à Paris (IVe arr.).
Le gouvernement de Vichy promulgua le 3 octobre 1940 et le 2 juin 1941 un statut des Juifs. De ce fait, Léon Mazowiecki ne pouvait plus vivre de son métier. L’article 4 du statut stipulait : « Les juifs ne peuvent exercer une profession libérale, […] commerciale, industrielle ou artisanale, ou une profession libre ».
Karl Boemelburg, commandant SS-Sturmbannführer chef de la police de sécurité et du renseignement de la SS (Sipo-SD), fit établir par la 3ème section des Renseignements généraux la liste des ex-brigadistes en Espagne républicaine.
Le 4 juillet 1942 Léon Mazowiecki fut arrêté à son domicile et interné au camp des Tourelles à Paris (XXe arr.). Transféré au camp de Drancy réservé aux Juifs, il était le 27 juillet dans le transport n° 11 à destination d’Auschwitz. L’armée Soviétique libéra Auschwitz-Birkenau le 27 janvier 1945, de ce convoi d’un millier de déportés (248 hommes et 742 femmes), 11 étaient vivants dont une femme.
Léon Mazowiecki n’avait pas survécu aux épreuves, son nom figure sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah rue Geoffroy-l’Asnier à Paris (IVe arr.).