BONNOT Albert

D’un milieu très modeste, Albert Bonnotte entra en apprentissage dès l’âge de douze ans puis exerça divers métiers, travaillant dans des fermes ou dans de petites entreprises. Finalement, il fut embauché comme forgeron, en 1931, à l’usine Solvay qui venait d’ouvrir ses portes à Travaux (Jura). Il fut, avec Maurice Didier, Camille Marciat et autres, de ceux qui, dès 1935, constituèrent un syndicat, d’abord clandestin, dans cette usine. Après la victoire électorale du Front populaire et le succès de la grève dans l’usine en juin 1936, ce syndicat se constitua officiellement et s’affilia à la CGT : Albert Bonnotte fit partie de son
bureau. C’est sans doute aussi à cette époque qu’il adhéra au Parti communiste.

Agissant pour l’application des conventions collectives, A. Bonnotte participa à la grève du 30 novembre 1938 ; son échec permit à la direction de l’usine de licencier vingt-trois militants et il fut du nombre. Sans ressources, il retourna alors dans son village natal où il passa plusieurs années difficiles. Dès qu’il le put, il participa à la résistance contre l’occupant et, en novembre 1943, s’engagea dans le premier groupe FTP du secteur.

Peu après il devint responsable d’un détachement FTP basé dans une forêt de la région et, à sa tête, il participa aux combats de la Libération (Chamblay, Tavaux-Damparis, Dole).

Dès la fin de l’année 1944, grâce à l’action des militants locaux, de Camille Marciat notamment, il fut réintégré dans l’usine Solvay, ainsi que tous les licenciés de 1938. Il reprit aussitôt son activité militante marquée par son élection comme délégué des ouvriers de la carrière et sa responsabilité de secrétaire d’une cellule.

Retraité en 1964, il devint responsable de la section CGT des retraités. Revenu habiter Damparis en 1958, il fut élu conseiller municipal communiste en mars 1971, un mois avant sa mort.