Par Jean Neuville
Né à Moniat (commune de Waulsort, pr. Namur, arr. Dinant), âgé de 19 ans en 1886. Ouvrier tisseur, impliqué dans une coalition à Dinant en 1886.
Alfred Gilles qui habite Bouvignes (aujourd’hui commune de Dinant, pr. Namur, arr. Dinant), est accusé d’avoir, lors de la grève du 30 mars 1886 à la filature La Dinantaise à Dinant, proférer des menaces contre des ouvriers qui ne voulaient pas arrêter le travail. Une demande d’augmentation de salaire refusée par la direction de l’entreprise est à l’origine du mouvement. Cette même direction estime que la grève trouve son origine dans les événements qui se sont produits à Liège puis à Charleroi, où la répression politique a provoqué la mort de plusieurs travailleurs.
Interrogé le 13 avril, Alfred Gilles nie les faits. Il précise néanmoins qu’il a été licencié. Le jugement du 21 juin 1886 lui accorde, ainsi qu’à deux autres accusés, « les circonstances atténuantes » en raison du « peu de gravité des faits ». Il est condamné à dix-neuf francs d’amende ou à trois jours de prison.
Par Jean Neuville
SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, IIe partie : 1849-1886, Louvain-Paris, 1969, p. 145-147 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).