ROBIN Louis, Joseph

Par Gilles Morin

Né le 1er mai 1923 à Marboz (Ain) ; officier de justice ; militant socialiste de l’Ain ; président de la fédération FGDS ; maire de Bourg- en-Bresse (1977-1983) ; député de l’Ain (1981-1986).

Ancien combattant volontaire de la Seconde Guerre mondiale, Louis Robin a été élève de Saint-Cyr. Il exerçait les fonctions d’huissier et greffier du tribunal de Paix en 1958, puis de greffier en chef du tribunal d’instance, enfin d’assureur conseil dans les années soixante-dix.

Conseiller municipal de Marboz en 1953, il fut élu conseiller général de Coligny aux élections cantonales de 1955 à 32 ans. La SFIO appuya sa candidature, mais il ne portait pas l’étiquette du parti, pour affronter le sortant, Charles Robin, MRP.

Rappelé en Algérie, Louis Robin fut blessé au combat et se vit décerner la Croix de la valeur militaire.

Membre de la SFIO en 1958, proche des minoritaire, Louis Robin fut traduit devant la Commission nationale des conflits pour avoir accepté d’être suppléant d’Amédée Mercier, maire de Bourg et concurrent de la SFIO aux législatives. Il fut encore suppléant de Mercier en 1962.

Réélu conseiller général du canton de Coligny, Robin siégea comme apparenté SFIO en 1961, indépendant de gauche en 1967, puis élu PS en 1973, année où il l’emporta avec 93 % des voix contre un unique adversaire communiste. Il ne se représenta pas en 1979.

Louis Robin occupait dans les années soixante une place importante dans la gauche non communiste et laïque départementale. Délégué à l’organisation du comité départemental de l’Ain de Horizon 80 pour la campagne de Gaston Defferre en 1965, il a été président de la Convention des institutions républicaines départementale en 1966-1967, et à ce titre fut désigné comme président de la fédération départementale de la FGDS en avril 1966 et en 1967. Il résidait toujours à Marboz. Il fut candidat de la FGDS aux élections législatives de 1967 et 1968, puis du Parti socialiste en 1978. En 1968, dans sa profession de foi, il faisait porter toute la responsabilité de la crise de Mai sur le gouvernement qui refusait le dialogue, justifiant les événements par la « soif de justice sociale et de dignité » qui devait être entendue. Il invitait à construire une démocratie socialiste en « renouant le dialogue de l’ordre et de la légalité républicaine », afin « d’éviter un nouvel affrontement entre Français ».

Ancien conventionnel, Louis Robin a été signataire de la motion Mitterrand pour le congrès de Grenoble en 1973, puis pour le congrès de Pau en 1975. Il a été délégué départemental de François Mitterrand pour les élections présidentielles de 1974.

Louis Robin fut élu maire de Bourg-en-Bresse en 1977, avec 58 % des suffrages il regagnait le siège perdu par son camarade Amédée Mercier. Réélu en 1983, il devint simple conseiller municipal en avril 1985.

Robin avait été élu député à l’Assemblée nationale le 21 juin 1981 et siégea au Palais Bourbon jusqu’en mars 1986.

Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, Robin était chevalier de la Légion d’Honneur à titre militaire (en 1966). Marié, il était père de trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172461, notice ROBIN Louis, Joseph par Gilles Morin, version mise en ligne le 23 avril 2015, dernière modification le 16 mai 2017.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/306, 552, 561, 565, 594, 721 ; F/1cIV/157 ; 19900059/9. 19980523/6. — Archives de l’OURS, dossiers Ain ; 2/APO/1, fonds de la FGDS. — Arch. FJJ/, 3EF81/3 ; 6EF73/1. — Le Poing et la Rose, n° 15, mai 1973 et n° 36, janvier 1975 — Horizon 80, n° 5, avril 1965. — Le Monde, dossiers et documents, “Les élections législatives de juin 1981”, p. 134. — Profession de foi aux législatives de 1958. — Le Monde, 24 juin 1981.

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