GOFFAUX Albert, Jules, Lucien.

Pendant la Première Guerre mondiale, Albert Goffaux est sergent chez les carabiniers cyclistes. Il retrouve la vie civile le 1er février 1919. Il travaille à la Société des chemins de fer et en 1923 devient chef-garde à la gare d’Arlon. Lors de la grève des cheminots du 20 mai 1923, il est suspendu puis révoqué comme meneur par le gouvernement catholique-libéral à l’instar de nombreux cheminots. Edouard Anseele, ministre des Communications dans le gouvernement Poullet-Vandervelde, le réintègre en 1925.

En 1921, Albert Goffaux est élu conseiller communal représentant le Parti ouvrier belge (POB) à Arlon et est nommé échevin ; il le restera jusqu’en 1926.

Premier candidat effectif pour Arlon-Marche-Bastogne lors des élections législatives du 5 avril 1925, Albert Goffaux est élu député (jusqu’en 1929). Il siège à nouveau de 1932 à 1946. Il est membre de la commission des Transports à la Chambre. Il y fait un rapport sur la règlementation de la navigation aérienne en 1936. Il intervient rarement, excepté sur la question des chemins de fer, puis sur la question des limites de la ville d’Arlon. Il est membre du comité de direction du « Fonds des mieux doués » de 1927 à 1930.

Albert Goffaux présente l’exemple caractéristique d’un responsable de la première grande grève des cheminots de 1923, illégale (les cheminots des chemins de fer de l’État sont assimilés à des fonctionnaires qui n’ont pas le droit de grève). Révoqué, il en acquiert une notoriété et ultérieurement un mandat parlementaire. Les cheminots en général jouent un rôle important dans cette région fondamentalement agricole dominée par le parti catholique.

Albert Goffaux habite rue Weyler au n°55 à Arlon.