SADOUN G.

Par Jacques Girault

Instituteur en Algérie ; militant du SNI.

G. Sadoun, instituteur dans le département d’Oran (Algérie), membre de la direction départementale du Syndicat national des instituteurs, fut délégué aux congrès nationaux du SNI au début des années 1950.

Au congrès de Saint-Malo, le 20 juillet 1951, à propos des salaires et du pouvoir d’achat, il décrivit l’aggravation de cette situation en Algérie. La misère des Algériens imposait que l’on fasse de nous « de vrais consommateurs, de véritables hommes ». L’année suivante, le 17 juillet 1952, après avoir décrit la situation tunisienne, il revenait sur l’Algérie, souhaitant « une véritable Algérie démocratique et comme elle sera démocratique elle restera française ».

Au congrès de Pau, le 17 juillet 1953, à propos de la manifestation des Algériens le 14 juillet à Paris, il concluait ainsi son intervention : « Il demande que les masses indigènes dont l’Ecole française a largement contribué à éveiller la conscience de classe ne soient pas abandonnées à la répression et au racisme ». Le lendemain, dans la séance consacrée à l’Outre-Mer, assesseur, dans une brève intervention, il souhaita le développement de l’école française.

Au congrès national de Bordeaux, le 22 juillet 1955, lors de la discussion du rapport laïque, il abordait la question au programme, le rôle social de l’école laïque, en l’illustrant par la situation algérienne. Il dégageait les deux maux spécifiques à l’Algérie, la misère et le racisme, insistant sur le fait que les instituteurs devaient chasser le racisme de l’école. Le lendemain, dans la séance consacrée à l’Union française, il souhaitait que le nombre des instituteurs autochtones soit en augmentation. Il soulignait la nécessité d’organiser « une conférence sur l’Algérie pour l’établissement de bons rapports après l’indépendance. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172549, notice SADOUN G. par Jacques Girault, version mise en ligne le 26 avril 2015, dernière modification le 4 septembre 2022.

Par Jacques Girault

SOURCE : L’École libératrice.

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