SAINT-JALMES Gaston, Émile

Par Jacques Girault, Gérard Montant

Né le 18 avril 1920 à Rostrenen (Côtes-du-Nord/d’Armor), mort le 9 juin 1995 au Chesnay (Yvelines) ; PTA ; militant du SNETP-CGT ; militant communiste en Charente.

Gaston Saint-Jalmes en 1971, portrait utilisé pour les affiches de campagne lors des élections législatives (archives familiales)

Fils d’un employé de chemins de fer, domicilié avec son épouse à Rouen (Seine-Inférieure), Gaston Saint-Jalmes, élève d’une école pratique du commerce et industrie, obtint le certificat d’aptitude professionnelle et le brevet d’enseignement industriel de tourneur sur métaux en 1934. Manœuvre dans la construction métallique, il devint ouvrier tourneur à Nantes (Loire-Atlantique) et adhéra à la CGT en 1937. Il se maria en octobre 1942 à Nantes. Le couple eut deux enfants.

Réfractaire au Service du travail obligatoire, Gaston Saint-Jalmes rejoignit la Résistance en 1943 et termina la guerre avec le grade de lieutenant. Instructeur à l‘École militaire d’application du matériel à Bourges (Cher) jusqu’en 1947, après une période de chômage, en 1953 il travailla comme directeur et administrateur d’un centre de vacances pour adolescents. Professeur technique adjoint, Gaston Saint-Jalmes devint chef des travaux au collège d’enseignement technique Louis Delage de Cognac (Charente) puis, trois ans après, au CET de La Braconne (formations de mécanicien automobiles et de chauffeur routier) d’Angoulême (Charente). Il y resta jusqu’à sa retraite.

De la fin des années 1950 à 1963, membre de la commission administrative nationale du Syndicat national de l’enseignement technique professionnel-CGT et secrétaire régional de l’académie de Poitiers, il fut, en 1960, élu au conseil d’administration de la caisse de Sécurité sociale de la Charente. Il militait activement dans l’Association régionale des œuvres de vacances de l’enseignement technique.

En 1963, Gaston Saint-Jalmes partit comme coopérant en Algérie. Après le renversement de Ben Bella, à partir du 20 septembre, commença une vague d’arrestations en septembre 1965. Arrêté le 22 septembre, emprisonné, il fut libéré le 6 novembre, à la suite d’interventions du syndicat, de la CGT et du gouvernement français auprès des autorités algériennes. Les sept expulsés, à leur arrivée à Marseille, ne firent que de courtes déclarations pour des raisons de sécurité des familles restées en Algérie. Son épouse fut aussi expulsée.

De retour en France, affecté dans l’académie d’Aix-Marseille, il fut élu au conseil syndical national en 1966. Pendant plusieurs années, élu à la Commission administrative paritaire nationale des PTA, puis des professeurs techniques chef de travaux, il fut élu en 1978 à la Commission professionnelle de l’enseignement général et technique comme candidat syndical après avoir été, en 1975, désigné à la Commission professionnelle consultative du transport.

Membre du Parti communiste français depuis 1944, membre du comité de la section communiste d’Angoulême, Gaston Saint-Jalmes entra au comité de la fédération communiste de la Charente en 1959. Il ne fut pas reproposé pour une réélection à la conférence fédérale de 1962 en raison de son prochain départ.

Gaston Saint-Jalmes fut le candidat communiste aux élections municipales de Cognac, puis aux élections législatives de 1973 dans la deuxième circonscription (Cognac) où Félix Gaillard ne se représentait pas. Il obtint 8 338 voix sur 60 821 inscrits puis, arrivé en tête des candidats de gauche, 15 783 voix au deuxième tour. Il fut le candidat communiste au Conseil général dans le canton de Segonzac.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172562, notice SAINT-JALMES Gaston, Émile par Jacques Girault, Gérard Montant, version mise en ligne le 27 avril 2015, dernière modification le 26 mars 2021.

Par Jacques Girault, Gérard Montant

Gaston Saint-Jalmes en 1971, portrait utilisé pour les affiches de campagne lors des élections législatives (archives familiales)

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Archives du SNETP et de la FERC-CGT. — Fonds privé de Jean-Claude Mignon, président de l’association des généalogistes de la Charente. — Notes de son fils Loïc Saint-Jalmes.

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