SALAGNAC Henri, Antoine

Son père, “cocher“ (selon l’état civil) devenu chauffeur, mourut au front pendant la Première Guerre mondiale. Sa mère continua à cultiver la petite ferme familiale. Henri Salagnac, pupille de la Nation, élève interne de l’école primaire supérieure d’Ussel (Corrèze), entra à l’École normale d’instituteurs de Guéret (Creuse) en 1922 où il suivit la préparation militaire supérieure. Il accomplit son service militaire et fut nommé instituteur dans le département à partir d’octobre 1926. Il se maria avec une institutrice qui milita sous le Front populaire au mouvement mondiale des femmes contre la guerre et le fascisme. Le couple, nommé au Mas d’Artigues, eut deux enfants.

Henri Salagnac adhéra au Syndicat national (CGT) dès 1926. Il devint membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs et en était le secrétaire corporatif à partir de 1934 à 1936. Il fut auditeur dans plusieurs congrès nationaux du SNI. Les époux participèrent aux grèves du 12 février 1934 et du 30 novembre 1938 et furent sanctionnés d’une retenue de huit jours de salaires. Il était en désaccord avec les campagnes pacifistes de la direction du SNI. Il collabora à la rédaction de La Creuse syndicaliste, hebdomadaire de l’Union départementale CGT.

Secrétaire de mairie, il fut le secrétaire de la section départementale du Syndicat des secrétaires de mairie-instituteurs de 1934 à 1941.

Henri Salagnac adhéra au Parti socialiste SFIO en 1931 et créa au Mas-d’Artigues un comité antifasciste.

Officier de réserve, il fut le secrétaire pour l’arrondissement d’Aubusson de l’Association des officiers de réserve républicains. En outre, il fut le secrétaire de la section de la Fédération ouvrière et paysanne, regroupant les anciens combattants du village.

Mobilisé en septembre 1939, Salagnac, fait prisonnier, fut captif dans divers oflag en Allemagne jusqu’en mai 1945. Chef de groupe dans le mouvement clandestin “Liberté“, il présida le groupe de résistance républicaine “CEE“ de plusieurs oflags.

Après la guerre, Salagnac, membre du bureau national du Syndicat des secrétaires de mairie instituteurs, en était le responsable de la commission des statuts et son rapporteur. Il fut le secrétaire général pour la Creuse de la Ligue des droits de l’Homme dans les années1950.
Il présidait aussi la fédération départementale de la Fédération ouvrière et paysanne des anciens combattants depuis 1960.

Son épouse, après la guerre, fut pendant quelques années la trésorière de la caisse de solidarité de la section du SNI de la Creuse et membre du bureau syndical. Elle décéda en 1972.