STECK Léon

Son père, Charles, était propriétaire rentier. Sa mère s’appelait Léonie Boulay. La famille était catholique. Léon Steck fit une formation de forgeron et fut embauché à l’usine d’automobiles Bugatti de Molsheim. Il fut vraisemblablement soldat allemand durant la Grande Guerre. Il adhéra au parti communiste à une date inconnue et devint secrétaire de la cellule puis de la section de Mutzig. Le groupe de la JC locale se réunissait chez lui.

Léon Steck fut arrêté le 5 octobre 1940 avec sa famille par le Sichereitsdienst pour des raisons d’ordre politique liée à ses activités d’avant guerre. Il fut relâché et entra en résistance, distribuant des tracts, cachant des évadés, aidant les jeunes communistes alsaciens à passer la frontière. L’usine Bugatti ayant été réquisitionnée pour la production militaire, il échappa à l’incorporation de force dans la Wehrmacht. Il fut arrêté à nouveau, interné à Strasbourg puis envoyé le 9 août 1944 au camp de sûreté de Schirmeck (Bas-Rhin) sous le matricule 1213. Le 3 septembre 1944, il fut transféré au camp de Gaggenau (Bade) d’où il fut libéré en avril 1945.

Il reprit son poste de contremaître à l’usine automobile Bugatti de Molsheim dès son retour de camp. Il fut licencié en 1950, sans que personne ne prenne vraiment sa défense, ce qui offusqua Marcel Rosenblatt*, secrétaire fédéral et député. N’espérant plus trouver de travail salarié, il tint le restaurant Au Soleil, à Mutzig.

En 1946 il fut élu conseiller municipal de Mutzig (Bas-Rhin). Il reprit ses fonctions de secrétaire de cellule. Il fut placé en 6ème position de la liste communiste aux élections législatives du 17 juin 1951 dans le Bas-Rhin. Il conduisit la liste communiste aux élections municipales de 1953.

Il avait épousé Erna Louise Steck le 21 octobre 1927 à Mutzig.