SIESS Alphonse

Par Françoise Olivier-Utard

Né le 12 janvier 1915 à Sélestat (Basse-Alsace annexée), mort le 15 janvier 1988 à Strasbourg (Bas-Rhin) ; électricien, puis magasinier, militant CGT, militant communiste ; permanent communiste (1952-1962), permanent syndical (1962-1965), permanent de l’UNIAT (1968-1980).

Fils d’Alphonse Siess et de Marie Kuhn, Alphonse Siess fit ses études à l’école primaire de Châtenois (Bas-Rhin) où ses parents habitaient, puis devint apprenti à la SALEC (Société alsacienne et lorraine d’électricité). En 1936 il dut entamer deux ans de service militaire. Libéré en août 1938, il fut rappelé aussitôt, lors de la crise de Munich, en septembre, pour une période d’un mois. Rappelé à nouveau en mars 1939, il fut affecté à l’ouvrage fortifié du Hochwald (à Drachenbronn, Bas-Rhin) sur la ligne Maginot. Prisonnier des Allemands le 30 juin 1940 (la garnison avait refusé de capituler malgré l’entrée en vigueur de l’armistice), il fut libéré le 14 juillet 1940 en tant qu’Alsacien « Volksdeutscher » à Haguenau (Bas-Rhin). Pendant l’annexion de fait, il fut électro-monteur en chef, chez AEG.
Il adhéra au parti communiste et à la CGT en mars 1945. Il fit dès cette année-là une école fédérale du parti et intégra le comité fédéral. Dès 1946 on lui confia l’organisation des écoles de formation, tâche qui lui plaisait et dans laquelle il se révéla très efficace. Cela lui valut d’être élu secrétaire fédéral en 1950, non rémunéré. En 1952 il devint secrétaire permanent de la fédération, mais, pour faire face aux difficultés financières, on lui donna officiellement un poste de rédacteur à l’Humanité d’Alsace et de Lorraine, jusqu’en 1962. Il alterna entre le bureau fédéral (1953, puis 1957-1961) et le comité fédéral (1954-1956, puis 1962-1964) avant de passer à la commission de contrôle financier (1965-1970). Il quitta cette fonction à sa demande. Selon un rapport préfectoral, en mars 1955, il aurait dénoncé au comité cental la direction fédérale , notamment Boosz*, ce qui provoqua une enquête de Dufriche*.

Il fut proposé plusieurs fois comme candidat à des élections cantonales : en 1946, 1949 et 1955 à Marmoutier, en avril 1958 à Bischwiller.

Il eut des responsabilités syndicales importantes. Il fut secrétaire du syndicat CGT des Ports et Docks. En 1949 il monta une section syndicale chez les ouvriers du centre de rapatriement. Devenu en 1950 professeur maître électricien au collège technique de Bischwiller, il créa des sections syndicales CGT dans les centres d’apprentissage de l’enseignement technique, à Bischwiller, Haguenau et Saverne.
En juillet 1956, Alphonse Siess posa sa candidature au poste de deuxième permanent de l’UD en remplacement d’Édouard Meyer*, démissionnaire. Il passa effectivement au secrétariat de l’UD CGT de 1957 à 1964 et devint secrétaire adjoint de l’UD, bras droit de Joseph Mohn*. Au départ à la retraite de ce dernier, le 1er juillet 1965, il fut déçu de ne pas le remplacer à la tête de l’UD. Ce fut Georges Martin*, de l’USTM qui l’emporta. Alphonse Siess chercha alors un autre emploi et devint, du 15 septembre 1968 au 17 mai 1978, secrétaire général permanent de l’Union nationale des invalides et accidentés du travail (UNIAT), puis secrétaire permanent jusqu’à sa retraite en 1980.

Il avait épousé Alice Mallerich (Alice Siess*) le 15 avril 1939, qui devint comme lui militante communiste. Le couple eut trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172633, notice SIESS Alphonse par Françoise Olivier-Utard, version mise en ligne le 24 mai 2015, dernière modification le 8 septembre 2015.

Par Françoise Olivier-Utard

SOURCES : Arch. Dép. Bas-Rhin, 544 D 10, 11. — Archives du comité fédéral du parti communiste du Bas-Rhin, document relatif à l’histoire de l’UNIAT (écrit en allemand par Alfred Eberhart). – Note de Léon Strauss.

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