BORDEDEBAT Fernand, Basile

Par Pierre Broué

Né le 28 juillet 1902 à Bègles (Gironde), mort le 19 janvier 1955 à Tarbes (Hautes-Pyrénées) ; cheminot ; militant syndicaliste et communiste de la Gironde, de l’Isère et des Hautes-Pyrénées ; résistant, responsable interdépartemental des FTPF ; secrétaire de l’UD-CGT des Hautes-Pyrénées (1945-1948).

Fils de Jean-Joseph Bordedebat, chauffeur, et de Marie Horgue, Fernand Bordedebat, cheminot à Bègles (Gironde), militait avant la guerre dans les rangs de la CGT et sympathisait avec le Parti communiste. Il fut arrêté en novembre 1940 et interné au camp de Gurs, puis à Nexon. Il en fut libéré le 13 octobre 1941, et rejoignit alors le PC clandestin. Affecté à Tarbes (Hautes-Pyrénées), il y organisa plusieurs manifestations ouvrières contre la « relève », en 1942. Arrêté le 14 juillet 1943 avec Roland Barret et Marcel Frechou pendant un transport de tracts, ; il fut à nouveau interné et semble-t-il libéré.

Restant sous la menace d’une arrestation, Fernand Bordedebat fut transféré dans la clandestinité à Clermont-Ferrand, puis Grenoble (Isère), où il dirigeait en février 1944 l’Union départementale CGT reconstituée dans la clandestinité. En mai 1944, il fut appelé à remplacer Antoine Polotti, secrétaire régional du PC, qui avait été abattu par la Gestapo. À la Libération, il mit en place la nouvelle région – ultérieurement fédération – de l’Isère, jusqu’au moment où il fut relevé, en novembre, par André Dufour. Il obtint la Médaille de la Résistance.
A la demande du général Gilles Lévy, par ailleurs autour de l’ouvrage A nous Auvergne !, retraçant l’histoire de la Résistance en Auvergne, le service historique de la Défense établit la liste des responsabilités de Fernand Bordedebat qui fut à compter du 13 janvier 1943 Responsable départemental des FTPF des Hautes-Pyrénées puis à partir du 19 août 1943, responsable interdépartemental Puy-de-Dôme - Isère - Hautes-Alpes avant enfin d’assumer à compter de mai 1944 à la Libération les fonctions de chef d’état-major des FTPF des départements de l’Isère et des Hautes-Alpes.

Fernand Bordedebat revint alors dans sa région d’origine. Conducteur électricien au dépôt SNCF de Tarbes, il fut secrétaire général de l’UD-CGT de 1945 à 1948 et membre du bureau fédéral du PCF des Hautes-Pyrénées. Son nom n’apparaît plus dans la direction fédérale communiste en 1953.

Malade, il était passé du secrétariat général à la présidence de l’UD-CGT au congrès de 2-3 juillet 1949.

Il s’était marié le 11 septembre 1930 à Salies-de-Béarn (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) avec Jeanne-Marie Dufau (voir Annie Bordedebat qui fut une active militante et une résistante. Le couple eut une fille, Arlette, née le 14 juillet 1931.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17272, notice BORDEDEBAT Fernand, Basile par Pierre Broué, version mise en ligne le 23 février 2015, dernière modification le 21 décembre 2021.

Par Pierre Broué

SOURCES : Arch. CGT. — Le Travailleur Alpin, 15 septembre 1944, 12 mars 1955. — SHD Vincennes GR 19 P 63/1, dossier général, p. 200. —SHD Vincennes GR 16 P 73511, dossier résistant pour Fernand Bordedebat (nc). — Notes de Jean-Pierre Besse, Eric Panthou et Mauricette Laprie.— Renseignements fournis par l’UD-CGT des Hautes-Pyrénées. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable