SCHINDLER Madeleine [née MASSON Madeleine, Emilienne]

Fille d’un employé qu’elle qualifiait, en 1963, de « réformiste », Madeleine Masson, titulaire du brevet supérieur, devint institutrice. Elle se maria en juillet 1951 à Calais avec Roger Schindler, instituteur communiste, fils d’une brodeuse.

Madeleine Schindler devint directrice d’école maternelle à Calais. Membre du Syndicat national des instituteurs depuis la Libération après y avoir appartenu dans la clandestinité depuis 1941, elle adhéra en mai 1958 à Calais au Parti communiste français. Tour à tour trésorière de sa cellule, membre successivement dans la section communiste de Calais du comité, du bureau, du secrétariat, elle était responsable de l’organisation et chargée du travail en direction des femmes. Elle avait suivi le stage pour les instituteurs communistes organisé par le PCF du 20 août au 5 septembre 1964.

Elle entra au comité de la fédération communiste en 1963 et ne fut pas reproposée lors de la conférence fédérale de 1974.

Présidente du comité de Calais du Mouvement de la Paix, elle était membre du conseil national de l’organisation.

Madeleine Schindler fut la candidate communiste en 1970 au Conseil général dans le canton Calais Nord-Ouest lors de l’élection partielle à la suite du décès du conseiller général.

Candidate au conseil municipal en 1971, Madeleine Schindler fut élue et devint adjointe au maire. Elle fut réélue en 1977 alors qu’elle ne faisait pas l’unanimité parmi les communistes de Calais. En 1978, un militant de Calais accusa la direction de la section communiste d’avoir écarté des ouvriers pour favoriser ce qu’il désignait comme « une coalition d’enseignants ». En 1978, le maire entra en conflit avec les organisations syndicales à propos de la nomination d’un directeur de division à la mairie qui avait 61 ans. Le premier adjoint socialiste et Madeleine Schindler démissionnèrent du conseil municipal pour protester contre les empiètements du chef du cabinet du maire sur sa délégation à l’information. La fédération du PCF la critiqua avec force. L’article du Monde rendant compte de cet épisode commentait : « on doit noter que les raisons invoquées par Madame Schindler viennent après d’autres faits, en particulier des désengagements successifs de tous les postes de responsabilités qu’elle occupait. »