SCHWARTZ Gilbert, André

Par Jacques Girault

Né le 11 juillet 1911 à Armaucourt (Meurthe-et-Moselle), mort le 31 décembre 1993 à Briey (Meurthe-et-Moselle) ; instituteur ; résistant, déporté à Buchenwald ; militant du SNI ; militant communiste en Meurthe-et-Moselle, maire de Jarny, député.

Gilbert Schwartz
Gilbert Schwartz
Député de Meurthe-et-Moselle

Fils d’un épicier, Gilbert Schwartz, instituteur, effectua son service militaire comme soldat de deuxième classe dans un régiment du Train. Instituteur, militant du Syndicat national des instituteurs depuis 1929, il fut élu au conseil syndical de la section départementale du SNI puis du bureau en 1937 de la section.

Instituteur à Auboué (Meurthe-et-Moselle), il se maria en décembre 1930 à Homecourt (Meurthe-et-Moselle) avec la fille d’un chauffeur-machiniste. Le couple eut deux enfants.

Pendant la guerre, Gilbert Schwartz était en contact avec des résistants. À la suite d’une perquisition de son domicile à Olley (Meurthe-et-Moselle), il fut arrêté. Interné en Meurthe-et-Moselle, à Briey et à Ecrouves, il fut acheminé vers le camp de Royallieu à Compiègne (Oise) et déporté à Buchenwald. Venant d’adhérer au Parti communiste lors de son internement à Compiègne en avril ou mai 1943, il fut intégré dans le groupe des communistes du camp. Responsable politique d’un block et de la « solidarité » pour les Français, il devint responsable français pour la solidarité internationale, puis du ravitaillement pour le groupe latin. Il fit partie de la Brigade d’action libératrice et fut libéré le 11 avril 1945.

À son retour en France, nommé à Jarny, membre du SNI, il devint directeur de l’école de garçons. Dans l’organisation communiste, il fut membre du secrétariat de la section, responsable de la propagande. Membre du comité de la fédération communiste sortant, il ne fut pas réélu par la conférence fédérale de 1954.

Élu au conseil municipal en 1959, il devint maire de Jarny en 1965 et le demeura jusqu’en 1978. Pourtant en 1977, il demanda à ne pas être représenté mais la fédération refusa et il fut à nouveau représenté ce qui « crée des difficultés pour la liste », selon le secrétariat fédéral. En effet, il était très critiqué à l’intérieur du PCF, mais, selon le secrétaire fédéral, n’en tenait pas compte. Il avait notamment pris « des sanctions contre des communistes travaillant à la municipalité. » Il fut réélu en 1977 mais démissionna en 1978 sans quitter le conseil municipal.

Gilbert Schwartz fut candidat au conseil général dans le canton de Conflans-en-Jarnisy en 1948, 1955, 1961. Candidat aux élections législatives de 1973 dans la sixième circonscription (Briey), il arriva en tête avec 17 668 voix sur 47 720 inscrits. En forte progression, mais ne réunissant pas toutes les voix de gauche, il fut cependant élu député avec 21 719 voix. Annoncé comme le suppléant de la candidate communiste Colette Goeuriot en 1978, il ne se représenta pas en fin de mandat. En effet la direction du PCF avait écarté cette éventualité ce qui « amoindrirait sa personnalité. Il est préférable qu’il soit président du comité de parrainage. »

Schwartz présida la section départementale de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants patriotes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172731, notice SCHWARTZ Gilbert, André par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 mai 2015, dernière modification le 25 mars 2021.

Par Jacques Girault

Gilbert Schwartz
Gilbert Schwartz
Député de Meurthe-et-Moselle

SOURCES : Archives du comité national du PCF.

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