SCHLÉWITZ Maurice, Julien

Par Jacques Girault

Né le 21 juillet 1919 à Coubert (Seine-et-Marne), mort le 5 mai 1987 à Harfleur (Seine-Maritime) ; instituteur dans la Seine-Inférieure/Maritime ; militant du SNI ; militant communiste ; adjoint au maire du Havre, conseiller général.

Fils d’un employé de régie invalide depuis la Grande Guerre, Maurice Schléwitz et sa famille s’installèrent au Havre (Seine-Inférieure) en 1927. Il entra à l’École normale d’instituteurs de Rouen (Seine-Inférieure). Il exerça le métier d’instituteur à Saint-Eustache-la-Forêt, à Bolbec, à Bléville avant d’être nommé à l’école Paul Langevin de Sanvic. Il fut mis en disponibilité quand il devint adjoint au maire en 1965.

Pendant la guerre, il fut recruté par la Compagnie générale transatlantique pour enseigner aux enfants de son personnel évacués à Nazelles (Indre-et-Loire). Il participa à la Résistance. Instituteur, il se maria en avril 1943 au Havre avec une institutrice. Le couple eut quatre enfants.

Maurice Schléwitz fut conseiller municipal de Sanvic dans la commune autonome avant son annexion, devenue le quartier de Sanvic au Havre. Militant du Syndicat national des instituteurs, membre du conseil syndical de la section départementale du SNI depuis le début des années 1950 et membre du bureau de la sous-section du Havre, il adhéra à la FEN-CGT en 1948 et fut membre de son bureau départemental. Il fut élu au début des années 1960 au Conseil départemental de l’enseignement primaire. Il avait été un des responsables du cartel des fonctionnaires dans le département au début des années 1950.

Maurice Schléwitz était membre du Parti communiste français depuis 1945. Secrétaire de la section de Sanvic, il devint membre du bureau, du comité de ville, puis du secrétariat de la section communiste du Havre depuis 1955, puis de la section Le Havre-Ouest à partir du début des années 1960. Membre du comité de la fédération communiste depuis le début des années 1950, il suivit l’école centrale organisée par le PCF pour les instituteurs communistes en 1952. Il devint permanent au milieu des années 1970. Il suivit l’école centrale de propagande au milieu des années 1950. A partir de 1959, il fit partie de la commission fédérale qui suivait l’action des instituteurs. Au début des années 1960, il participait aussi au comité de rédaction de la page départementale de l’Humanité.

Élu au conseil municipal du Havre en 1956, Maurice Schléwitz devint troisième adjoint au maire jusqu’en 1959. Il présidait en remplacement du maire la commission “Instruction publique, beaux-arts et musique“. La liste à direction communiste étant battue en 1959, il siégea au conseil dans la minorité. Sa liste l’emporta aux élections municipales de 1965 et il devint quatrième adjoint, responsable des commissions “Instruction publique, bibliothèque“ et “Architecture et bâtiments communaux“ ainsi que le bureau d’adjudication. Cinquième adjoint en 1971, il présidait la commission de “l’enseignement“, le bureau des marchés et des achats et suivait le personnel municipal. Elu quatrième adjoint au maire en 1977, délégué au personnel, à l’économat et à la mairie annexe de Bléville, il présidait le bureau des marchés. Enfin neuvième adjoint en 1983, il était le président du bureau des marchés et des achats et administrateur du centre hospitalier depuis 1971.

Pendant ses mandats, Maurice Schléwitz fut un acteur majeur du développement universitaire du Havre, dès 1969, avec l’édition d’un document qui montrait la nécessité pour l’avenir de la ville, de sa jeunesse et de son économie, du développement des enseignements supérieurs. Or il y avait un Institut universitaire de technologie, une école de Commerce, un Institut supérieur des techniques d’Outre Mer et l’école d’Hydrographie qui formait les officiers de la marine marchande. Schléwitz fut à l’initiative, aux côtés d’universitaires intervenant à l’IUT, de la création du département des Affaires internationales, unique en France, ouvert en 1973 dans une école élémentaire désaffectée, dépendant de la faculté de droit de Rouen. Les cours étaient assurés par des universitaires de Rouen et l’intégralité des coûts était à la charge de la ville du Havre, puis du syndicat intercommunal de la région havraise. L’université de plein exercice à la Porte Océane fut officialisée en 1984.

Schléwitz fut candidat au Conseil général dans de nombreuses élections (cantons de Cany en 1961, septième canton du Havre en 1958 - 4 977 puis 4 855 voix, deuxième position, en 1964, 1970 – 4 855, puis 6 043 voix, deuxième position). En 1976, candidat à nouveau dans le septième canton, orienté à droite, arrivé en tête, avec 6 317 voix, il fut élu avec 9 586 voix. En 1982, avec 2 230 voix, il arriva en troisième position, battu dès le premier tour par un candidat de droite.

Schléwitz fut candidat suppléant aux élections législatives dans la 6eme circonscription (cantons 1, 2, 5, 6) en 1958, en 1962, en 1967, en 1968. En 1973, il devint suppléant du candidat communiste dans la 7eme circonscription (canton 3 et 4).

Divorcé, Maurice Schléwitz se remaria en décembre 1978 au Havre (annexe de Bléville) avec une employée de bibliothèque et divorça à nouveau. Il s’adonnait à la peinture, au dessin de caricatures et à l’écriture.

La cérémonie lors des obsèques se déroula dans la salle municipale de Bléville.

Son nom fut donné à une école maternelle dans le quartier du Bois-de-Bléville à la suite d’une délibération du conseil municipal le 22 juin 1987.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172733, notice SCHLÉWITZ Maurice, Julien par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 mai 2015, dernière modification le 5 août 2019.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. mun. Le Havre (Maxime Lepage). — (Archives du comité national du PCF. — Presse dont article de Patrick Fils dans Le Havre libre, 7 mai 1987. — Notes de Daniel Paul. — Renseignements fournis par sa fille. — Thèse de Pierre Roche.

Iconographie : Portrait de Maurice Schléwitz au début des années 1980.

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