COMBROU André

Par Daniel Grason

Né le 30 avril 1908 à Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 15 août 1944 à Sachsenhausen (Allemagne) ; terrassier ; militant communiste et syndicaliste ; volontaire en Espagne républicaine ; interné politique, déporté.

Fils de Joseph Combrou, terrassier, et de Antoinette Chapou, sans profession, André Combrou vivait depuis 1931 en hôtel au 7 rue de l’Industrie à Paris (XIIIe arr.), il exerçait le métier de terrassier pour une entreprise de chauffage urbain dont le siège social était au 39 rue de Washington à Paris (VIIIe arr.). Membre de la CGTU puis de la CGT, militant communiste, il s’engagea dans les Brigades internationales en novembre 1936. Affecté comme soldat dans une unité du génie il revint le 20 octobre 1938. Il adhéra à son retour à l’Amicale des volontaires en Espagne républicaine (AVER), régla ses cotisations jusqu’à sa dissolution en septembre 1939.
Mobilisé le 7 septembre 1939, il fut renvoyé dans ses foyers en juillet 1940, habita dans son ancien logement déménagea en décembre 1940 dans un garni au 162 avenue d’Italie (XIIIe arr.), travaillait dans la même entreprise. En janvier 1941 deux gardiens de la paix en service civil repéraient André Combrou comme un ancien brigadiste qui se livra dans son ancien hôtel à la diffusion clandestine de l’Humanité et à La vie du 13ème arrondissement. Une perquisition domiciliaire ne donna aucun résultat. L’activité clandestine prêtée à Combrou reposait sur les déclarations de la nouvelle logeuse.
Considéré comme dangereux pour la sécurité intérieure, des policiers arrêtèrent André Combrou le 24 juin 1941en application du décret du 18 novembre 1939 prévoyant sur décision du préfet l’internement des « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique ». Conduit à l’hôtel Matignon, mis à la disposition des autorités allemandes. Il fut interné au camp de Compiègne, son nom ne figure pas sur les listes des déportés. La date de sa mort n’est pas portée sur son acte de naissance. Peut-être est-il mort au cours de son internement à Compiègne ?
En fait, André Combrou a été déporté le 24 janvier 1943 depuis Compiègne à destination du camp de concentration de Sachsenhausen (Allemagne). Matricule 59188, il y mourut le 15 août 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172767, notice COMBROU André par Daniel Grason, version mise en ligne le 11 décembre 2019, dernière modification le 11 décembre 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. 1W 0628 (document transmis par Gilles Morin). – Arch. RGASPI 545.06.1038 (Moscou) fiche individuelle cartothèque au 31 décembre 1937. – Bureau Résistance (pas de dossier). – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – FMD base des Hauts-de-Seine. – État civil en ligne cote E_NUM_NAN_N1908, vue 33. – Nos remerciements à Raymond Combrou, neveu d’André Combrou pour les précisions qu’il nous a communiquées.

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