COLLET Robert

Par Daniel Grason

Né le 21 mai 1907 à Busigny (Nord), mort le 22 septembre 1965 à Aulnoye-Aymeries (Nord) ; menuisier ; communiste ; volontaire en Espagne républicaine.

Fils de Fernand Collet, ajusteur, et de Cécile Lemoine, ménagère, Robert Collet, veuf, père d’un enfant, se porta le 10 novembre 1936 volontaire en Espagne républicaine, il était dans un convoi de 1200 volontaires de la région parisienne et du nord de la France à destination de Barcelone. Incorporé dans les brigades internationales, il prit part aux combats sur le front de Teruel Début février 1937 il fut rapatrié de Valence avec avec vingt-trois autres volontaires.

À leur arrivée en gare de Lyon, les policiers du commissariat spécial procédèrent à un contrôle d’identité. Plusieurs brigadistes certifièrent qu’après avoir combattu en première ligne, ils étaient en permission à Valence depuis le 27 janvier. Après s’être concertés ils s’adressèrent au consul de France pour être rapatriés. Ces volontaires étaient fatigués et démoralisés, ils ne voulaient surtout pas être considérés comme des déserteurs.

Dénoncés aux autorités espagnoles, ils furent arrêtés, conduits sous escorte dans une caserne, un brigadiste parvint à s’enfuir, les autres étaient emprisonnés pour la nuit. Prévenu le consul se présenta à la caserne, les prisonniers furent libérés. Selon le rapport du commissaire de police, l’un des ex-combattants, Moïse Bercovici était considéré par les autres volontaires comme un « aventurier ». Le 3 février 1937 Robert Collet regagna son domicile 34 rue Victor-Hugo à Aulnoye (Nord) où il aurait exercé le métier de cheminot.

Il vint à Paris en août 1937, habita 5 rue de l’Agent Bailly (IXe arr.). En novembre 1937, Robert Collet travailla comme menuisier à la Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO) 3 quai Galliéni à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine). Affecté spécial dans l’entreprise où il travaillait, la direction le considérait en mars 1940 selon une note des Renseignements généraux comme « un meneur révolutionnaire, se livrant journellement à une intense propagande orale parmi ses camarades d’atelier ».

Il s’était remarié le 9 décembre 1944 à Paris (XIIIe arr.) avec Louise Grière.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172769, notice COLLET Robert par Daniel Grason, version mise en ligne le 1er juin 2015, dernière modification le 1er juin 2015.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. RGASPI 545.6.1038 inventaire des fiches individuelles cartothèque au 31 décembre 1937. – Arch. PPo. 1W 0970 (dossier Moïse Bercovici), 77W 0089. — État civil.

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