BORDIER Léon, Ferdinand

Par Claude Pennetier

Né le 21 octobre 1889 à Baule (Loiret), mort le 13 avril 1964 à Draveil (Essonne) ; artisan puis brocanteur ; militant communiste ; conseiller municipal de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).

Fils de vignerons, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, Léon Bordier était mutilé du poumon et pensionné à 100 %. Un rapport de police de décembre 1929 précisait : « Depuis plusieurs années, il est domicilié 28 impasse du Bel Air à Vitry-sur-Seine, dans une maison en bois lui appartenant ». Militant communiste, membre du IVe rayon, il entra au conseil municipal de Vitry-sur-Seine le 12 mai 1929, sur la liste dirigée par Pierre Périé. Il fut réélu le 5 mai 1935 dans la municipalité communiste de Charles Rigaud et désigné délégué sénatorial aux élections du 20 octobre 1935 et du 10 avril 1938.

Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 29 février 1940, pour appartenance au Parti communiste. Il fut arrêté à son domicile le 3 mars 1940, interné administrativement et détenu à la résidence forcée de Baillet, aujourd’hui Baillet-en-France (Val-d’Oise, ex Seine-et-Oise). A partir du 1er mai 1940 il fut dirigé à l’Ile-d’Yeu (Vendée) jusqu’au 15 août. En raison de l’occupation allemande il fut alors dirigé au camp de séjour surveillé au château Saint-Angean sur la commune de Riom-ès-Montagne (Cantal) d’où il a été évacué pour hospitalisation pour tuberculose pulmonaire à Aurillac puis à Clermont-Ferrand à partir du 1er octobre 1940. Il y était encore en février 1944. Considéré comme grand malade, il bénéficiait d’autorisation de promenade en ville. Suite à un recours de sa fille en date du 3 février 1944 en vue de sa libération anticipée, l’inspecteur de police sollicité émis un avis favorable.

Demeurant toujours rue du Bel Air, Léon Bordier retrouva son siège à la Libération et fut réélu comme communiste, les 29 avril 1945 (avec 10 224 voix sur 20 010 votants) et 19 octobre 1947, sous la municipalité Lucien Français.

Marié à Paris (XVIIIe arr.) le 2 décembre 1915 avec une polisseuse, née le 12 mai 1894 à Paris, il était père de famille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17282, notice BORDIER Léon, Ferdinand par Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Paris, DM3, Versement 10451/76/1 et listes électorales. — Arch. PPo. 101. — CAC, versement 199440500 (dossiers revenus de Moscou), dossier 187, fiche de police d’octobre 1929. — Le Travailleur (canton d’Ivry-sur-Seine), avril 1935. — Arch. Dép. Val-de-Marne, 1Mi 2426. — Arch. com. Vitry. — Arch. Dép. Puy-de-Dôme, 900 W 85, dossier d’internement de Léon Bordier. — État civil de Draveil, de Paris XVIIIe et de Baule, 1985. — Notes d’Eric Panthou.

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