BORDIER Maurice

D’origine ouvrière - son père était ouvrier des lignes des PTT et sa mère repasseuse - Bordier fit des études primaires et quitta l’école à l’âge de onze ans et demi. Apprenti typographe à douze ans à l’imprimerie du journal l’Indépendant de Chartres, il devint prote en 1898, puis il fut chef d’atelier de 1919 à sa retraite en janvier 1952. Syndiqué en 1902 et secrétaire du syndicat local du Livre en 1906, il en fut le trésorier à son retour du régiment en 1910 et le resta jusqu’en août 1921. Après la guerre de 1914-1918, au cours de laquelle il fut fait prisonnier, il remplit les fonctions de secrétaire du syndicat des protes et correcteurs. À ce titre, il fonda à Chartres les cours professionnels pour l’imprimerie.
En 1910, il avait adhéré à la coopérative « La Ruche chartraine » dont il devint administrateur en 1911. C’était l’époque où les administrateurs faisaient eux-mêmes la répartition des marchandises après leur journée de travail ou le dimanche matin. Bordier reprit ses fonctions après son retour de captivité en 1919. Désigné comme secrétaire de « La Ruche », délégué à la Fédération parisienne, trésorier adjoint de la Fédération n° 1, il fut membre du Comité national de 1935 jusqu’en 1940 et réélu en 1947. « La Ruche chartraine » ayant fusionné avec l’UDC de Paris en 1957, Bordier fut élu administrateur honoraire en 1960. Il cessa d’être membre du Comité national en 1950. Il était mutualiste depuis 1912. Maurice Bordier reçut la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1951 au titre du ministère du Travail.