Par Daniel Grason
Né le 16 novembre 1911 à Concarneau (Finistère), mort le 23 juin 1961 à Sougy (Loiret) ; plombier ; antifasciste ; volontaire en Espagne républicaine.
Fils de Yves Léon, marin, et de Virginie Hervéet, ménagère, Joseph Léon, plombier, s’était marié le le 20 novembre 1937 avec Rosa Guérin à Gennevilliers (Seine, Hauts-de-Seine), où il vivait 50 rue Georges-Hippolyte-Marsaud. Il se porta le 10 novembre 1936 volontaire en Espagne républicaine, fit partie d’un convoi de 1200 volontaires de la région parisienne et du nord de la France à destination de Barcelone. Début février 1937 il fut rapatrié de Valence avec vingt-trois autres volontaires.
À leur arrivée en gare de Lyon, les policiers du commissariat spécial procédèrent à un contrôle d’identité. Plusieurs brigadistes certifièrent qu’après avoir combattu en première ligne, ils étaient en permission à Valence depuis le 27 janvier. Après s’être concertés ils s’adressèrent au consul de France pour être rapatriés. Ces volontaires étaient fatigués et démoralisés, ils ne voulaient surtout pas être considérés comme des déserteurs.
Dénoncés aux autorités espagnoles, ils furent arrêtés, conduits sous escorte dans une caserne, un brigadiste parvint à s’enfuir, les autres étaient emprisonnés pour la nuit. Prévenu le consul se présenta à la caserne, les prisonniers libérés. Selon le rapport du commissaire de police, Moïse Bercovici était considéré par les autres volontaires comme un « aventurier ».
À son retour Joseph Léon regagna son domicile, il reprit son métier de plombier.
Par Daniel Grason
SOURCES : Arch. PPo. 1W 0970 (dossier Moïse Bercovici). – Arch. Mun. Gennevilliers, recensement de 1936, listes électorales 1937. — État civil.