AZAMBRE Jacques, Georges

Par Roger Faist

Né le 10 juillet 1932 à Paris (XVIIe arr.) ; ingénieur des Arts & Métiers ; chef de service et directeur de la sécurité dans plusieurs entreprises de chimie et pétrochimie ; membre du conseil de la Fédération française des syndicats d’ingénieurs et cadres FFSIC-CFTC puis FFSIC-CFDT (1962-1967), membre du conseil national de l’Union confédérale des ingénieurs et cadres UCC-CFDT (1967-1969).

Fils de Georges Azambre (1912-1980), enseignant puis rédacteur de guides chez Michelin, et de Suzanne Marchand (1901-1987), sans profession, Jacques Azambre avait une sœur qui ne vécut que quelques années (1942-1945). Élevé dans la tradition chrétienne, il effectua son parcours scolaire, après le cycle primaire, au lycée Carnot puis, de 1949 à 1952, au lycée Voltaire, toujours à Paris. Il fut admis à l’École nationale supérieure d’Arts & Métiers, de Lille, en 1952.

Ingénieur en 1956, il fut engagé à l’Institut français du pétrole (IFP). Il y suivit, parallèlement, une formation complémentaire, section génie chimique. Il effectua son service militaire en France et à Bizerte (Tunisie) de 1957 à 1959. Il fut ensuite ingénieur-projet à Technip (1959-1961) puis, à la STIRET, chef de projet (1961-1966). Il fut successivement chef de bureau d’études à la Société chimique de la Grande-Paroisse (1966-1970) ; chef de projet à SOFRESID (1970-1978) ; chef de projet puis directeur sécurité-environnement chez Total exploration-production (1978-1994). Au cours de cette période, il donna des cours intégrés dans un plan managérial de l’entreprise pour en améliorer la gouvernance. Cette contribution fut adoptée et diffusée ensuite par l’Institut français du pétrole.

Dès le début de ses études supérieures, Jacques Azambre s’était engagé à la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) de 1952 à 1956 et fut membre du bureau de l’Union des grandes écoles (UGE) de 1953 à 1955, structure en lien avec l’UNEF. Il fut membre de l’« Association des jeunes cadres » ainsi que du club « Citoyen 60 » de 1959 à 1962.

Lorsqu’il entra dans la vie professionnelle, il adhéra à la CFTC et fut délégué du personnel cadres chez Technip de 1959 à 1961. Il fut membre du conseil de la Fédération française des syndicats d’ingénieurs et cadres FFSIC-CFTC dès 1962 alors que [François Lagandré- >137313] en était président. Celle-ci devint la FFSIC-CFDT en 1964. Il participa à la transformation de la Fédération en Union confédérale des ingénieurs cadres (UCC-CFDT) en 1967 et siégea à son conseil national jusqu’en 1969. L’UCC créa alors en son sein une structure d’accueil permettant à des cadres et ingénieurs, isolés dans leur milieu de travail, d’adhérer à la CFDT. Ce fut le Syndicat général des ingénieurs et cadres (SGIC-CFDT) dont Jacques Azambre fut élu secrétaire général en 1967. Pour raisons de santé, il abandonna ce mandat en 1971. Il fut, au sein de l’UCC-CFDT, cofondateur du Centre de recherche et d’études pour l’adaptabilité des cadres (CREAC) en 1972, appelé plus tard CREFAC. Cette association de formation, respectueuse des choix de chacun, proposait aux cadres ébranlés par les restructurations du monde des entreprises, de reprendre pied. Il fut membre de son conseil jusqu’en 1977.

Jacques Azambre avait épousé en 1957 Colette Pillot, secrétaire. Ils eurent cinq enfants : Cécile (1960) ; Laurence (1963) ; Hélène (1965) ; Véronique (1967) ; Jean (1969).

La famille vécut à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, Yvelines) où il milita au Parti socialiste de 1968 à 1985 et à la section locale de « Socialisme et Entreprise » de 1968 à 1979. En 1983, dans le contexte de la mise en œuvre des lois « Auroux », il créa la jeune association « Expressibles », visant à promouvoir l’expression des salariés dans l’entreprise. Il dut l’abandonner en 1992 pour raison de santé. Il coopéra, par ailleurs, de 1995 à 2004, à une activité d’enquêtes et propositions relatives aux accidents mortels, mise en place par la Direction départementale de la sécurité routière du département des Yvelines.

À sa retraite, en 1994, il joua, jusqu’à l’an 2000, un rôle actif dans l’association « Pirandello », créée par une dizaine de caisses du régime de retraite complémentaire des cadres (AGIRC), pour offrir aux retraités un lieu de réflexion prospective.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172941, notice AZAMBRE Jacques, Georges par Roger Faist, version mise en ligne le 10 mai 2015, dernière modification le 10 mai 2015.

Par Roger Faist

ŒUVRE : Maitriser une conception de qualité, guide de conception et réalisation, en collaboration avec J.-C. Audousset, Masson, Paris, 1992. — « Sécurité des installations pétrolières de production », Revue générale de sécurité, Société alpine de publications, Grenoble, décembre 1992.

SOURCES : Arch. Union confédérale des ingénieurs et cadres UCC-CFDT. — Entretiens avec Jacques Azambre en 2000 et 2014.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable