GEVAERT Maurice, Cornil

Fils de Charles Gevaert, employé, (1873-1915) et d’Apolline Louage (1865-1921), Maurice Gevaert – dont les convictions chrétiennes s’étaient forgées dans sa jeunesse – suivit une formation de comptabilité. Il entra en 1928 au Peignage de Tourcoing, comme comptable puis devint chef-comptable. Refusant vers 1950 une prime exclusivement attribuée à l’encadrement de l’usine, il quitta l’entreprise. Il fut ensuite chef-comptable aux Établissements Pierre Decrême à Tourcoing jusqu’à sa retraite en 1967.

Syndiqué jeune à la CFTC à Roubaix-Tourcoing, il fut de 1944 à 1964 président-fondateur du syndicat régional des ingénieurs et cadres CFTC. À ce titre, il fut élu au cours de la période, membre du conseil de la Fédération française des syndicats d’ingénieurs et cadres FFSIC-CFTC alors qu’André Bapaume en était secrétaire général. Il refusa l’évolution de la CFTC, votée en congrès confédéral en 1964, et s’inscrivit dans les rangs de la minorité qui fit scission, fidèle à ce qu’il crut être la juste ligne, tout comme le secrétaire général du syndicat régional des ingénieurs et cadres du Nord Louis Lemaire. La majorité de ce syndicat ayant alors choisi la CFDT ce fut Maurice Delahaye qui en devint le président alors que Maurice Gevaert continua jusqu’en 1971 son action militante au sein de la « CFTC maintenue ».

Au titre de son engagement syndical, il fut administrateur de 1948 à 1971 de la Caisse régionale de retraite des cadres du régime AGIRC (régime créé en 1947) et, de 1966 à sa mort, conseiller prud’hommal, section commerce. Il fut également administrateur de la Société de secours mutuels La Famille et président du Comité d’entraide aux anciens du quartier de la Marlière à Tourcoing.

Maurice Gevaert avait épousé le 2 mai 1924, à Tourcoing, Jeanne Fontaine. Le couple eut quatre enfants : Aimée (1925-1991), Jean-Gabriel (1934-1998), Dominique (1943-2001), Anne-Marie, née en1945.