Par François Igersheim, Léon Strauss
Né le 9 décembre 1928 à Kembs (Haut-Rhin), mort le 30 décembre 1991 à Brunstatt (Haut-Rhin) ; fonctionnaire des PTT ; syndicaliste CFTC, puis CFDT ; secrétaire du syndicat chrétien des PTT du Haut-Rhin en 1951, président de la Fédération nationale CFTC des PTT en 1955, membre du bureau national de la CFTC en 1963 , président de la Fédération régionale CFDT des PTT d’Alsace (1965-1971), secrétaire général de l’UD CFDT du Haut-Rhin (1972-1976), président de l’Union régionale interprofessionnelle CFDT d’Alsace (1972-1976), membre du bureau national de la CFDT (1973-1976), président de la Fédération PTT de la Confédération mondiale des syndicats en 1976, secrétaire politique de la Confédération européenne des syndicats .
Bachelier en 1945, François Staedelin entra en 1947 aux PTT à Mulhouse (Haut-Rhin) d’abord comme auxiliaire puis comme fonctionnaire. En 1951, il devint secrétaire du syndicat chrétien des PTT du Haut-Rhin. En 1955, il entra au bureau de l’Union régionale d’Alsace de la CFTC et devint président de la Fédération nationale CFTC des PTT. En 1961, il fut élu président de l’Union départementale CFTC du Haut-Rhin. Dans l’UR, à partir du congrès de janvier 1961, il animait la commision formation avec Gabriel Wackermann. La même année, le conseil de l’UR le désigna pour représenter l’Alsace au collège B du conseil confédéral avec Charles Dillinger* En juin 1963 , il entra au bureau national de la CFTC , qui mit en œuvre après le congrès de novembre 1964 la laïcisation de cette centrale et sa transformation en CFDT. Au conseil de l’UD du Haut-Rhin du 13 février 1964 il avait voté pourtant pour le maintien de statuts de 1947, le 20 mars 1964, il s’abstint sur le titre proposé de CFDT (CFTC). Le 9 octobre 1964, son syndicat des PTT du Haut-Rhin demanda que l’article premier des statuts de la nouvelle Confédération fasse référence à la »pensée chrétienne et humaniste ». Au bureau de l’UR du 9 novembre 1964 et au congrès régional des syndicats chrétiens d’Alsace du 16 mai 1965, Staedelin qui présidait appuya nettement Théo Braun* et Charles Dillinger qui voulaient maintenir l’unité de l’organisation régionale et rester dans la CFDT désormais majoritaire sur le plan national. Le 25 septembre 1965, le conseil de l’UR lui confia la responsabilité de la commission Syndicalisme et Politique. Au conseil confédéral des 23-25 février 1967 qui faisait le point sur un an d’unité d’action avec la CGT, il exprima sa crainte que l’accord de janvier 1966 entre les deux centrales ne conduise « vers le syndicat unique » ce qui « n’est pas notre vœu ». Il fut ensuite président de la la Fédération CFDT des PTT en Alsace (1965-1971) puis secrétaire général de l’Union départementale CFDT du Haut-Rhin (1972 –1976). Il fut aussi président de l’Union régionale interprofessionnelle CFDT d’Alsace (1972-1976) et membre du Bureau national de la CFDT (1973-1976). En 1965, il inaugura sa carrière internationale en accédant à la présidence de la Fédération PTT de la Confédération Mondiale du travail, organisation internationale regroupant les syndicats chrétiens. En 1976, il partit pour Bruxelles pour exercer les fonctions de secrétaire politique de la Confédération européenne des syndicats , où il représentait la CFDT(1976-1986). Membre (1986-1990) du Comité économique et social des Communautés européennes, il en devint le président du collège des travailleurs, puis le président du Comité du 17 octobre 1990 à son décès.
Par François Igersheim, Léon Strauss
SOURCES : Archives de l’Union régionale de la CFDT. — Libération du 9 novembre 1990. — Le Monde du 1er janvier 1992. — Frank Georgi, L’invention de la CFDT, 1957-1970, Paris, 1995, p.403. — Nouveau Dictionnaire de Biographie alsacienne, n° 35, Strasbourg, 2000, p.3721-3722. — François Igersheim, « De la CFTC à la CFDT en Alsace » et François Uberfilll, « Les congrès régionaux des 15-16 mai 1965 » dans Colloque Almémos du 13 mars 2004 Strasbourg, De la CFTC à la CFDT, Strasbourg, 2004.