SÉFANI Véronique [née DEMIRDJIAN Veronica]

Par Jacques Girault

Née le 30 juillet 1937 à Saint-Chamond (Loire) ; professeure dans la Loire ; militante communiste.

Son père et sa mère, ouvriers sans qualification, (tanneur pour son père) d’origine arménienne, furent naturalisés en 1942. Véronica Demirdjian, après avoir reçu les premiers sacrements religieux catholiques arméniens, s’éloigna de toute croyance. Élève des collèges modernes de Saint-Chamond puis de Saint-Étienne, elle obtint le baccalauréat. Elle devint institutrice remplaçante en 1957 et fut titularisée en 1961. En poste à Maclas en 1961-1962, détachée au centre de formation des professeurs d’enseignement général des collèges à Saint-Etienne en 1962-1963, elle commença en même temps des études universitaires. En 1963-1964, détachée en Grande Bretagne comme assistante dans un lycée de jeunes filles à Stourbridge (Worcestershire), elle termina en 1964-1965 sa formation de PEGC tout en poursuivant des études d’anglais à la Faculté des Lettres de Lyon.

Habitant Saint-Etienne, elle enseigna de 1965 à 1974 comme PEGC au collège d’enseignement général Massenet au Chambon-Feugerolles.

Elle suivit son mari professeur dans l’enseignement technique dans l’Ain entre 1974 et 1979. De retour à Saint-Etienne, elle enseigna au collège Jean Dasté de 1979 à 1986. Intégrée dans le corps des professeurs certifiés, elle enseigna de 1986 jusqu’à sa retraite en 1996 au collège du Portail Rouge à Saint-Etienne.

Après avoir été membre du Syndicat national des instituteurs, elle adhéra au Syndicat national des enseignements de second degré.

Elle se maria uniquement civilement en juillet 1966 à Saint-Etienne (Loire) avec Pierre Séfani, fils d’une employée de maison, étudiant communiste, devenu professeur dans l’enseignement technique, puis professeur de philosophie,. Son mari, membre du Parti communiste français depuis 1962, assura le secrétariat départemental du Syndicat national de l’enseignement technique professionnel-CGT pendant plusieurs années. Ils eurent deux enfants et se séparèrent en 1994.

Membre du Parti communiste français depuis le 14 juin 1960, trésorière de sa cellule depuis 1964, elle devint membre du comité de la section communiste locale. Elle entra au comité de la fédération communiste de la Loire en 1966. Co-responsable du travail parmi les femmes, elle conserva cette responsabilité jusqu’à son départ dans l’Ain en 1974 où elle fut la candidate communiste pour le Conseil général dans le canton de Champagne-en-Valromey en 1976. Militante aussi au Mouvement de la Paix depuis 1960, elle quitta le PCF en 1982, « ressentant comme une impasse la ligne suivie », mais conserva des relations de proximité avec le Parti.

Membre de l’association France-Palestine solidarité, élue membre du conseil d’administration en 2003 pendant une courte période, Véronica Demirdjian Sefani créa, en 2002, à Saint-Etienne le groupe des Femmes en noir et adhéra à la Maison de la culture arménienne. En 2015, elle préparait pour les éditions de l’Harmattan un livre intitulé Une Voix si douce, réflexions sur l’empreinte que peut laisser sur les individus une histoire dramatique, ici le génocide des Arméniens.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173034, notice SÉFANI Véronique [née DEMIRDJIAN Veronica] par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 mai 2015, dernière modification le 12 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressée.

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