SEGALAS-TALOUS Bernard

Par Jacques Girault

Né le 28 octobre 1897 à Dognen (Basses-Pyrénées), mort le 23 octobre 1984 à Montauban (Tarn-et-Garonne) ; instituteur ; militant socialiste ; secrétaire de la fédération socialiste du Tarn-et-Garonne) ; maire de Montauban (1945-1947) ; conseiller de l’Union française.

Son père devint employé à la maison d’arrêt de Fontevrault (Maine-et-Loire) en 1897, puis surveillant d’administration pénitentiaire à Montauban. Sa mère vint accoucher chez ses parents. Bernard Segalas-Talous, instituteur, souvent désigné par son nom de naissance “Ségalas, Talous, Bernard“, incorporé en janvier 1916 dans un régiment de zouaves puis de tirailleurs, fut démobilisé comme sergent en août 1919. Domicilié chez ses parents à Montauban, il épousa en mars 1921 une institutrice, fille d’un employé auxiliaire à la compagnie de chemins de fer du Paris-Orléans. Le couple enseignait à Lunel Tarn-et-Garonne) puis à Montauban à partir de 1933. Il obtint un poste de mathématiques au cours complémentaire de Montauban.

Bernard Ségalas-Talous, membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, fut élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire en 1931. A la Libération quand le SNI se reconstitua, il en devint le responsable. Délégué à la réunion du conseil national du SNI au début d’avril 1945, il fit partie de la commission chargée de rédiger la motion laïque.

Mobilisé comme sous-lieutenant secrétaire dans un hôpital-orphelinat en septembre 1939, puis réformé deux mois plus tard, Bernard Segalas-Talous participa à la Résistance et en 1944 appartenait au Mouvement de Libération nationale.

Membre du Parti socialiste SFIO depuis le Front populaire, Bernard Segalas-Talous fit partie du bureau fédéral qui se reconstitua à la fin de 1944. Il devint secrétaire de la fédération en 1948. Le Parti le désigna pour siéger à l’Assemblée de l’Union française en 1948.

Candidat aux élections municipales de Montauban en mai 1945, Bernard Segalas-Talous fut élu maire. Après les élections municipales de 1947, élu conseiller municipal, il ne conserva pas les fonctions de maire à la suite d’une alliance des radicaux-socialistes avec la droite.

Il entretint une correspondance régulière avec la direction du parti. Dans une lettre en juillet 1951, il indiquait être employé à l’organisation du BEPC et en décembre 1955 précisait être « ancien instituteur et dirigeant syndical ». Après les mauvais résultats aux élections législatives de 1951, il se plaignait notamment, le 11 novembre 1951, d’intrigues de Louis Delmas favorable à « la constitution de noyau du parti Paul Faure, car il voudrait exploiter le recul de la SFIO ».

Après la dissolution du conseil municipal, des élections municipales se déroulèrent à Montauban le 30 janvier 1956. Selon les explications données par Ségalas-Talous, l’alliance entre la droite et les radicaux se poursuivit. Pour l’élection du maire, il obtint 11 voix, le candidat de droite13, le communiste 6. Le dirigeant radical Baylet aurait essayé de convaincre une partie de la droite de voter pour le représentant du Parti socialiste afin qu’il ne soit pas prisonnier des communistes. Ségalas-Talous déclara, en s’adressant aux radicaux, le « front populaire paraît vous épouvanter ». Mais le candidat de droite fut élu avec des voix de radicaux qui ne jouent pas le jeu du front républicain.

En 1959, Bernard Ségalas-Talous n’était plus le secrétaire de la fédération socialiste.

Son nom fut donné à une rue de Montauban par décision du conseil municipal, le 17 janvier 1986.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173037, notice SEGALAS-TALOUS Bernard par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 mai 2015, dernière modification le 24 juillet 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F1a 3213.— Arch. Dép. Tarn-et-Garonne, Matricule. —Arch. Mun. Montauban (Pascal Leroy). — Arch. OURS, fédération SFIO du Tarn-et-Garonne. — Presse syndicale. — Note de Martine Castel.

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