BORIS Georges

Né en 1888, mort en 1960 ; directeur de cabinet de Léon Blum en 1938 ; conseiller d’État ; socialiste ; résistant.

Ancien directeur de cabinet de Léon Blum en 1938, ancien directeur du journal La Lumière qu’il avait fondé en 1927, Georges Boris se définissait comme un socialiste humaniste. Il fut. Il est un des premiers à souhaiter les développements en France des théories économiques keynésiennes. Il gagna à ses thèses Pierre Mendès-France avec qui il rédige, en 1938, un projet de loi de planification économique rejeté par le Sénat. Il fut un anti munichois déterminé.
Son engagement à gauche sans affiliation partisane lui permit de jouer un rôle fondamental auprès de De Gaulle à Londres.
Engagé volontaire, maréchal des logis combattant à Dunkerque, il se rallia à De Gaulle dès le 19 juin 1940, le rejoignit et fut un des principaux animateurs des affaires politiques françaises. Il travailla à la préparation de la brochure La France de De Gaulle en août 1940 et se battit pour la prise en compte des valeurs démocratiques et républicaines. Responsable des liaisons de la France libre avec la BBC, il devint en 1942 directeur du Commissariat national à l’Intérieur et présida le comité exécutif de propagande, puis est le représentant civil du Comidac (Comité d’action). Son travail quotidien permit de mettre de l’huile dans les rouages franco-britanniques, comme de lever des méfiances dans les milieux socialistes et radicaux français. Il atténua le vocabulaire gaulliste de commandement dans les transmissions via la BBC.
De 1946 à 1954 il fut membre de la délégation française au Conseil économique et social de l’ONU. Collaborateur de Mendès-France au ministère de l’Économie nationale puis à la présidence du conseil, il devint conseiller d’État en service extraordianire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17309, notice BORIS Georges, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 20 octobre 2008.

SOURCES : Charles-Louis Foulon, « Boris Georges », Dictionnaire historique de la France sous l’Occupation, sous la direction de Michèle et Jean-Pierre Cointet, Tallandier, 2000. — Marie-France Toinet, G. Boris, un socialiste humaniste, Presses de la FNSP, 1969. — Jean-Louis Crémieux-Brillac, La France libre, Gallimard, 1996.

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