HAYEN François.

Par Jean Neuville

Né à Liège (pr. et arr. Liège) en 1807 ( ?). Typographe, impliqué dans la coalition de décembre 1841, origine de la fondation de l’Association libre des compositeurs typographes de Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale).

François Hayen, qui réside rue de Louvain à Bruxelles, est un des onze compositeurs-typographes licenciés par le directeur du journal bruxellois, Le Globe, le 31 décembre 1841 à la suite d’une menace de diminution de salaire. Ils se sont rassemblés en « piquet de grève » le lendemain pour empêcher leurs remplaçants de gagner leur poste. L’incident suscite l’organisation d’une assemblée des typographes à la maison « Au Cygne », Grand’Place, dès le 2 janvier 1842. Cette assemblée est à l’origine de la création, le 15 février 1842, de l’Association libre des compositeurs-typographes de Bruxelles.

À cette occasion, François Hayen est signataire d’une plainte des ouvriers contre la formation d’une coalition patronale pour forcer les salaires (article 414 du Code pénal), le 6 janvier 1842. Ce dossier est classé sans suite par le Parquet. Hayen qui a sans doute seulement signé la plainte, est mis hors cause le 3 mars. Trois de ses collègues sont condamnés à des peines de prison et des amendes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173106, notice HAYEN François. par Jean Neuville, version mise en ligne le 22 mai 2015, dernière modification le 27 décembre 2019.

Par Jean Neuville

SOURCES : DE BOË J., Un siècle de luttes syndicales en Belgique, 1842-1952, Bruxelles, 1952, p. 63 − WOUTERS H., Documenten betreffende de geschiedenis der arbeidersbeweging (1831-53), deel I, Leuven-Paris, 1963 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 27).

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