Par Pierre Montoy
Né le 14 août 1896 à Bône (Annaba, Algérie), mort le 28 février 1988 à Nice (Alpes-Maritimes) ; instituteur ; militant socialiste SFIO et syndicaliste d’Algérie ; conseiller municipal puis maire (1945-1947) de Bône, conseiller général, député (1946-1951).
Fils d’un corse, chef de gare de Mondovi (Dréan) Algérie, Raoul Borra fut élève à l’École normale de Constantine et devint instituteur. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il adhéra à la SFIO à Bône. En janvier 1934, après le départ vers les "Néos" de Cianfari, secrétaire fédéral du Parti du département de Constantine, il lui succéda et devant rédacteur-gérant de l’Étincelle. Il fut candidat malheureux aux élections législatives de 1936 et au conseil général en 1937. L’année suivante, il participa au congrès de Royan. Il militait également au Syndicat national des instituteurs.
Relevé de ses fonctions par le gouvernement de Vichy, il participa à la Résistance dans la région de Bône.
En 1944, il était à nouveau secrétaire de la fédération départementale socialiste et délégué au congrès extraordinaire du Parti. L’année suivante, il fut élu maire de Bône à la tête d’une liste « d’union démocratique et antifasciste », conseiller général, député à la première Constituante. En 1946, il siégea à la seconde Constituante puis à l’Assemblée nationale. En 1947, il était directeur de l’Est républicain. Il fut battu aux élections municipales et remplacé à la mairie de Bône par Paul Pantaloni. Au cours de la campagne électorale il fut violemment pris à partie par La Dépêche de l’Est de Laurent Saunier et Ch. Munck.
En 1953, Raoul Borra conduisit une liste « d’union socialiste et républicaine » pour les élections municipales. Mais ce n’est qu’en 1959 qu’il retrouva un siège au conseil municipal de Bône ; il fut élu sur une liste socialiste et d’union locale pour la défense des intérêts de la ville de Bône.
Par Pierre Montoy
SOURCES : Le Populaire, 23 janvier 1934 ; L’Est républicain, 9 novembre 1946. — Dictionnaire des parlementaires français, 1940-1958, t. 2, La Documentation française, 1992. — Note d’Alain Dalançon.