BORRAS André

Par Claude Pennetier, Annie Pennetier

Né le 10 août 1902 à Alger (Algérie), mort d’épuisement le 4 avril 1942 à la prison de Clairvaux (Aube) ; ouvrier de la presse parisienne ; militant communiste ; résistant Front National.

Né en Algérie d’un père français, Vincent Borras coupeur de tabac, et d’une mère espagnole, Anna Algado cigarière, André Borras travailla comme docker. Il était père d’une fille, Anne.
Pendant son service militaire, il avait obtenu le grade de sergent GA le 8 novembre 1924.
André Borras fut emprisonné en 1924 à Alicante en raison de ses activités syndicales. Arrivé en France en 1925, il s’installa à Lyon (Rhône) et travailla comme manœuvre dans une usine. En 1929, il gagna Paris et s’embaucha à Paris-Soir comme convoyeur.

Membre du Parti communiste à partir de 1932, il devint secrétaire de cellule dans le IIIe arrondissement de Paris où il habitait 76 rue Quincampoix.
Mobilisé en 1939, démobilisé en juillet 1940, il milita clandestinement.
Arrêté le 1er juin 1941 sur dénonciation, à son domicile par un policier de la Brigade spéciale, il était accusé de « propagande anti-allemande et distribution de tracts ». Il fut torturé et emprisonné à la Santé. La 14e chambre correctionnelle le jugea. Il fut transféré à Fresnes, ensuite à Poissy, puis à Clairvaux (Aube) où il mourut d’épuisement le 4 avril 1942 à 2h.

Reconnu Mort pour la France, le Ministère des anciens combattants établit le 25 juin 1945 un certificat d’Interné résistant. André Borras a été homologué RIF au titre du Front national le 25 mai 1948, qualifié d’adjudant le 5 septembre 1948, le titre de FFI ayant été rejeté (rejet n°7066).
Sa veuve madame Llena était toujours domiciliée 75 rue Quincampoix après guerre.

Le nom d’André Borras figurait comme fusillé sur une plaque des Messageries de presse à Paris, 111 rue Réaumur dans le IIe arr., plaque dévoilée le 21 août 1946. Voir Pierre Aubansson
Cette plaque ayant disparu , à l’initiative de l’Institut CGT de l’Histoire Sociale du Livre Parisien , le 28 mars 2019, au 111, rue de Réaumur, fut inaugurée une nouvelle plaque en hommage aux ouvriers résistants des messageries morts pour la France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17315, notice BORRAS André par Claude Pennetier, Annie Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 7 mars 2021.

Par Claude Pennetier, Annie Pennetier

Article de{Ce Soir}, 22 août 1942
Article de{Ce Soir}, 22 août 1942

SOURCES : ANOM acte naiss. [en ligne]. — SHD, Vincennes, GR 16 P 74725 [consultation Sylvie Pepino]. - La Voix du 3e [arr. de Paris], août 1945. — Note de Daniel Légerot. — Yann Volant. « L’hommage aux résistants des messageries morts pour la France. », HistoLivre, octobre 2019, p. 6-9. — Photos transmises par Sylvie Pépino.

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