HUBIN Fernand.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Fernand Hubin participe à la Campagne des dix-huit jours, puis se réfugie en France où il participe à la résistance en tant que responsable d’un groupe de francs-tireurs partisans. Une fois ce groupe fusionné avec les Forces françaises de l’intérieur, il commande une compagnie avec le grade de capitaine. C’est à ce titre qu’il prend part à la libération de la France.

Fernand Hubin sort diplômé de l’Académie des beaux-arts de Liège, section Urbanisme, en 1945 et devient architecte dans un cabinet qu’il codirige jusqu’en 1984.

Fernand Hubin, militant socialiste, débute sa carrière politique au début des années 1950. Il est conseiller provincial de Liège de 1954 à 1970. Il préside le conseil de 1968 à 1970. Il est élu conseiller communal de Huy en octobre 1958. Il est également membre de la Commission d’assistance publique de 1964 à 1970. Réélu régulièrement par la suite, il devient premier échevin de 1971 à 1979, date à laquelle il est nommé bourgmestre, fonction qu’il occupe jusqu’en 1982. Sous son mandat, Huy connaît de nombreux travaux d’aménagement : le pont de l’Europe, l’école de Huy Sud, la Grande Percée, la piscine communale couverte. En 1979, suite à l’accident nucléaire de Three Mile Island aux États-Unis, il exige l’interruption de l’exploitation de la centrale de Tihange ; cette décision sera cassée par le gouvernement de l’époque. En 1982, il perd le poll pré-électoral au profit d’Anne-Marie Lizin, elle aussi socialiste. Sa carrière politique communale est terminée.

Sur le plan national, chef de cabinet adjoint du ministre de la Santé publique de 1957 à 1959, Fernand Hubin devient député de l’arrondissement de Huy en février 1971, en remplacement de Freddy Terwagne. Élu en novembre 1971 puis réélu, il perd son mandat en décembre 1978 suite à l’apparentement qui se fait en faveur du Rassemblement wallon. Il est repêché et devient sénateur provincial de 1979 à 1981. Lors des élections législatives du 8 novembre 1981, il est élu sénateur, il le restera jusqu’en 1985.

Fernand Hubin participe aux réformes institutionnelles du début des années 1980. En août 1980, il vote la loi de régionalisation. Il siège au Conseil régional wallon et au Conseil de la Communauté française dès octobre 1980. Il est également président de la commission des Pouvoirs locaux et des Relations extérieures du Conseil régional wallon. En 1985, il cesse toute activité politique.