SAURY André, Joseph, Marius

Par Éric Belouet

Né le 10 mars 1925 à Cintegabelle (Haute-Garonne), mort le 25 avril 1984 à Toulouse (Haute-Garonne) ; ouvrier ; permanent de la JOC (1943-1944) ; permanent de l’UD-CFTC de Toulouse (1946-1961).

Fils de Louis, Augustin Saury, né le 7 septembre 1900 à Cintegabelle (Haute-Garonne), préposé d’octroi, et d’Anna Saury, née Serres le 13 octobre 1905 à Cintegabelle, sans profession, André Saury après le Certificat d’études primaires entra au travail à l’âge de quatorze ans en qualité d’apprenti bonnetier, métier qu’il exerça dans des conditions pénibles et difficiles (travail « aux pièces », travail de nuit, rétribution arbitraire, etc.).

Dès 1939, il milita à la Jeunesse ouvrière chrétienne (Toulouse Croix-de-Pierre), devint secrétaire de section de 1940 à 1942 et secrétaire fédéral de 1943 à la fin de 1944, époque à partir de laquelle il assura les fonctions de permanent régional de l’action au travail (JOC) jusqu’en juillet 1946. Il avait quitté l’usine en 1943 à cause du mauvais état de sa vue et avait été engagé pour faire des travaux de terrassement puis avait été embauché à l’ONIA (Office national industriel de l’azote) jusqu’en décembre 1944. Il participa à la Résistance en ayant rejoint le mouvement des jeunes chrétiens combattants.

En juillet 1946, André Sauty devint permanent de l’UD-CFTC et appartint à la tendance Reconstruction, tendance baptisée « minorité ». Selon Jean Suzanne, il pensait déjà à l’orientation nouvelle du syndicalisme en faveur de la déconfessionnalisation, estimant que « religion et défense professionnelle n’avaient rien à voir ensemble ». Dès le début de ses fonctions, il fut affronté à toutes les difficultés d’une condition syndicale précaire et de la vie matérielle de l’UD (difficultés financières, de locaux, etc.). Pour lui, « la représentativité syndicale et la formation des cadres syndicaux devaient aider au développement de la CFTC ». Au niveau confédéral, André Saury fit partie, en tant que responsable régional, de la commission nationale de formation. Il fut membre de la commission de surveillance en 1953 (sorte de commission de liaison de la minorité). Il termina son mandat de président de l’UD en 1961.

Il conserva ses fonctions d’administrateur à la Caisse d’allocations familiales jusqu’en 1971, année à la fin de laquelle il se retira estimant qu’il « devait rester disponible pour le mouvement syndical sans participer aux actes décisifs ».

Il s’était marié à Toulouse (Haute-Garonne) le 25 septembre 1947 avec Marguerite, Rose, Pierrette Barthes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173184, notice SAURY André, Joseph, Marius par Éric Belouet, version mise en ligne le 23 mai 2015, dernière modification le 23 mai 2015.

Par Éric Belouet

SOURCES : Arch. JOC (SG), fichier des anciens permanents. — Renseignements communiqués par la mairie de Cintegabelle. — Témoignage recueilli par Jean Suzanne en 1973.

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