SIRJEAN André, Jean

Par Jean-Marie Conraud

Né le 13 novembre 1919 à Ligny-en-Barrois (Meuse), mort le 30 janvier 1999 à Bar-le-Duc (Meuse) ; comptable ; permanent du Mouvement populaire des familles ; militant au parti socialiste.

À la naissance d’André Sirjean, son père, sous directeur à l’usine Optique de Ligny-en-Barrois", était syndiqué à la CGT. Sa mère, née Lucie Simon, était très pratiquante. Il était le troisième d’une fratrie de quatre. D’une santé fragile, il fréquenta peu l’école primaire et fit sa scolarité à la maison avec l’assistance d’une institutrice. Après le brevet élémentaire, il fut embauché à la banque Varin-Barnier, mais à la suite d’une compression de personnel il fut licencié deux ans plus tard ayant la plus faible ancienneté. Il entra alors comme employé de bureau à l’entreprise Getlife spécialisée dans l’optique.

En 1938, entraîné par Louis Lacaille, jociste à Commercy, il impulsa une section JOC à Ligny-en-Barrois dont il devint le secrétaire. Il fut associé par la suite à l’équipe fédérale de Meuse-sud. Pendant la guerre, André Sirjean se réfugia d’abord en zone libre. Rentré dans la Meuse il échappa au STO pour des raisons de santé. Son mandat jociste prit fin avec son mariage à Ligny le 7 octobre 1944 avec Andrée Bernier, employée de maison, militante jociste, née le 20 juillet 1921 à Vézelize (Meurthe-et-Moselle). Ils allaient avoir huit enfants.

Dès leur mariage, les époux Sirjean s’engagèrent au MPF (Mouvement populaire des familles) et lancèrent une première section à Ligny. André Sirjean, sollicité pour devenir permanent du mouvement, accepta et le fut pendant cinq ans. Son mandat prit fin en 1949. Il fut embauché alors comme caissier comptable à l’atelier de confection Jalla (groupe Boussac) de Bar-le-Duc. Il poursuivit son engagement au MPF dont les activités s’orientèrent essentiellement vers la mise en place d’une coopérative de consommation et la défense des locataires expulsés de leur logement. Il fut un membre actif de la commission municipale du logement de sa ville et, au titre de l’association familiale de Ligny, il fut élu au conseil d’administration de l’UDAF (Union départementale des associations familiales).

Pour se rapprocher de son travail, il emménagea dans le quartier de la Libération à Bar-le-Duc avec sa famille en 1956. Les grandes familles étant nombreuses dans son quartier, il mena une bataille acharnée pour obtenir l’ouverture de ce qui devait être le premier centre social de la ville. Ce centre social fut inauguré le 3 avril 1965. Il le présida depuis sa création jusqu’en 1966 puis de 1968 à 1993.

À cause de la répression qui existait dans les usines Jalla, il ne s’engagea pas dans l’action syndicale. Par contre, il milita au Parti socialiste sans jamais briguer de mandat électif. Il siégea également pendant plusieurs années au CCAS de Bar-le-Duc. Avec son épouse, il participa pendant quelques années aux activités d’une équipe d’ACO (Action catholique ouvrière).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173189, notice SIRJEAN André, Jean par Jean-Marie Conraud, version mise en ligne le 23 mai 2015, dernière modification le 23 mai 2015.

Par Jean-Marie Conraud

SOURCES : Renseignements fournis par Madame Sirjean. — Archives de l’UDAF de la Meuse. — Notes de madame Antoinette Lods-Lane.

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