SICOT Aristide

Par Alain Prigent

Né le 24 novembre 1919 à Saint-Cast (Côtes-du-Nord), mort le 14 juillet 2004 à Lanmeur (Finistère) ; instituteur puis directeur de CEG ; résistant ; membre du bureau de la section du SNI des Côtes-du-Nord (1954-1956) ; militant communiste.

Son père avait le grade de “maître“ dans la marine nationale et sa mère s’occupait du foyer. À peine sorti de l’École normale d’instituteurs de Saint-Brieuc, en 1940, Aristide Sicot effectua son service militaire et fut reçu de l’école des officiers de réserve de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) où la débâcle le surprit. Après un passage dans la zone non occupée il rejoignit la maison familiale à Saint-Cast. L’inspection académique le nomma dans les Côtes-du-Nord à Plouaret puis à Pléhérel (1941-1943). Contacté par le capitaine Paul Deman, membre du réseau Var, qui recherchait une maison pour pouvoir accueillir des agents venus d’Angleterre effectuant diverses missions dans le cadre de la lutte contre l’Allemagne hitlérienne, Aristide Sicot lui indiqua la maison de ses parents située sur la côte à Saint-Cast. En octobre et novembre 1943, il participa à l’organisation de plusieurs départs pour l’Angleterre. Le réseau fut découvert dans la nuit de Noël 1943. Replié sur Rennes, Sicot échappa de peu à l’arrestation. Sa sœur Renée, normalienne au lycée de Rennes, l’aida à échapper aux recherches. Chargé de trouver un autre site afin de poursuivre les activités du réseau, il choisit Guimaëc dans le Finistère, près de Morlaix. Dans la nuit du 26 aux 27 février 1944, il accueillit deux hommes qui venaient de traverser la Manche, dont “Morland“, alias François Mitterrand. Lors de la visite du Président de la République en Bretagne en octobre 1985, Sicot l’accueillit sur le site de Beg-an-Fri.

Débarqué en Angleterre au printemps 1944, Sicot reçut une formation complémentaire de parachutiste dans les camps militaires britanniques à Oxford et Cambridge. Il participa à des missions spéciales en Espagne au cours de l’année 1945.

À la rentrée 1945, il fut nommé à Plouaret où il enseigna les mathématiques au cours complémentaire où il eut comme collègues de travail Yves Glaziou et Yves Chauvel. Au milieu des années 1950 il devint directeur du collège d’enseignement général de Quintin puis de Bégard où il termina sa carrière. Militant syndical, il fut élu sur la liste cégétiste dirigée par Georges Helloco au conseil syndical en 1954. Membre du bureau de la section départementale du SNI en 1954, il était plus particulièrement chargé des affaires pédagogiques. Il siégea pendant un mandat à la Commission administrative paritaire départementale à partir de 1956.

Militant communiste sans responsabilité particulière dans la section de Plouaret, il participa le 6 juin 1952 au meeting à la Maison du peuple à Saint-Brieuc puis à la manifestation interdite par la préfecture organisée par le PCF, la CGT et d’autres organisations contre la venue du général Ridgway en France. Il fut candidat aux élections municipales à Plouaret puis à Guimaëc.

Il se maria avec Raymonde Jacob, fille de commerçants de Guimaëc, en 1945.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173236, notice SICOT Aristide par Alain Prigent, version mise en ligne le 25 mai 2015, dernière modification le 14 janvier 2019.

Par Alain Prigent

SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 1043W38. — Arch. de la FSU 22 (bulletins des sections départementales du SNI et de la FEN). — Témoignage recueilli par Marcel Alory, ancien secrétaire fédéral du PCF des Côtes-du-Nord. — Jean Boutouiller, Été 44, Résistances et Libération en Trégor, Skol Vreiz, n° 56, 2004. — Etat civil précisé par la mairie de Saint-Cast.

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