SILBERT Robert [SILBER-FARB Vladimir, Jean, dit]

Fils de Getzel Silber-Farb, publiciste, et de Zelad Copp, alors étudiante, Vladimir Silber Farb fut légitimé par ses deux parents le 20 juillet 1915. Il fut reconnu pupille de la Nation en février 1920 par jugement du tribunal de Montpellier (Hérault). Il se maria en décembre 1947 à Grenoble avec France, Eugénie Carissan, professeur agrégée de grammaire (1940). Par la suite, sans qu’il y eut une décision de justice mentionnée sur le registre de naissance, son nom fut orthographié Silbert.

Il sortit du service militaire en 1934, sous-lieutenant de réserve dans l’artillerie coloniale.

Après la guerre, il était professeur à la faculté des sciences, puis à l’Université scientifique médicale de Grenoble, titulaire de la chaire de mécanique des fluides. Syndiqué au SNESup, il était surtout un actif militant socialiste au niveau départemental. Proche du député socialiste SFIO Alix Berthet, qui adopta, notamment sur la guerre d’Algérie, des positions minoritaires, il devint son adjoint à la direction de la fédération socialiste SFIO de l’Isère en 1957-1959, occupant la fonction de secrétaire administratif. Délégué au congrès de Toulouse en 1957, il appartint à la commission spéciale sur les finances du parti au conseil national de décembre 1957. Il fut candidat aux élections cantonales de 1958 à Rives.

Hostile au ralliement de la majorité du Parti à la Cinquième République, il n’en demeura pas moins encore à la SFIO avec Berthet, un an après la création du Parti socialiste autonome. Il siégea à la commission chargée d’étudier la politique économique, financière et sociale du conseil national des 10-11 janvier 1959. Il fit partie aussi de la commission d’études doctrinales des Journées nationales d’études SFIO des 7 au 10 mai 1959.

Robert Silbert adhéra, comme Berthet, au PSA en octobre 1959, puis au Parti socialiste unifié. Co-secrétaire, puis secrétaire de la fédération du PSU, de sa fondation en avril 1960 à 1964, il fut ensuite secrétaire fédéral adjoint en 1965 et appartenait encore au bureau fédéral en 1966.

Robert Silbert participa ensuite à l’expérience municipale du Groupe d’action municipale de Grenoble conduite par Hubert Dubedout. Élu conseiller municipal en 1965, en sixième position dans l’ordre du tableau (son nom étant écrit alors Silber), il était quatrième adjoint au maire. Réélu en 1971 (toujours orthographié Silber) en quatrième position sur le tableau, il devint septième adjoint.