SIMOND Jean, Auguste, Louis

Fils d’un instituteur, victime de la Grande Guerre, et d’une future négociante, Jean Simond recut les premiers sacrements catholiques. Pupille de la Nation depuis 1918, élève de l’école primaire supérieure de La Roche-sur-Foron, il entra à l’École normale d’instituteurs de Bonneville en 1922 et fut nommé instituteur en 1925. Après le service militaire, il se maria religieusement (“dernière concession à la famille”) avec une institutrice, fille d’instituteurs. Ils eurent deux enfants. Il exerça en poste double à Arbusigny et termina sa carrière comme directeur d’école à Annecy.

Dans sa pédagogie, membre du mouvement des amis de l’École nouvelle et du groupe Freinet, Simond employa l”imprimerie à l’école à partir de 1930, initié par Marcel Dunand.

Simond se syndiqua en 1925 à la section du Syndicat national CGT en l’absence d’une section départementale de la Fédération unitaire. Secrétaire du groupe de Jeunes de 1928 à 1930, il devint conseiller syndical en 1938 élu sur une liste des Amis de l’École émancipée. Gréviste le 12 février 1934, il participa au mouvement antifasciste et fut membre du bureau de l’Union départementale à partir de 1936. Il participa à la campagne “Nous ne voulons pas la guerre” et fut favorable avec les accords de Munich. Il participa à toutes les actions syndicales d’aide à l’Espagne républicaine et à l’accueil des réfugiés. A la fin de 1938, il fut élu secrétaire de la section départementale du SNI

Simond sympathisait avec les idées communistes et les courants pacifistes sous le Front populaire. Il adhéra au mouvement Amsterdam-Pleyel et au Comité de vigilance des intellectuels antifacistes. Il militait à la Libre Pensée.

Il fut mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale. Refusant d’adhérer à la Légion, il fut déplacé à Pâques 1941 avec son épouse. Avec des collègues, refusant comme lui l’adhésion à l’Association départementale professionnelle, il rédigea et diffusa une feuille clandestine La grosse caisse, “supplément gratuit, laïque et indépendant au Bulletin de l’ADP. Organe de la majorité du Corps enseignant”.