DROMER Marcel, Henri

Fils d’Henri Alexandre Dromer et d’Henriette Duthie, Marcel Dromer vécut son enfance en région parisienne dans une famille catholique. Son père, d’abord fondeur, devint employé de banque. Il débuta comme employé à la banque Guiard-Reber à l’âge de treize ans en 1935, et allait comme beaucoup d’autres de sa génération, acquérir sa qualification professionnelle à la force du poignet. Il obtint son Brevet de banque en 1949 puis suivit des cours au Conservatoire national des Arts et Métiers en 1949-1950 qui le conduisirent au diplôme d’ingénieur de banque. Il occupa alors une fonction de cadre, puis quitta cette banque pour rejoindre la banque Journel (1966-1967) où il se spécialisa dans l’analyse financière avant de prendre un poste de directeur des opérations financières à la banque de Bretagne à Rennes en 1967. Il y resta jusqu’à sa retraite en 1980

La culture familiale, catholique sociale, le conduisit à adhérer à la CFTC dès 1945. Il milita avec constance. Délégué du personnel dans son entreprise de 1945 à 1948, il fut secrétaire du comité d’entreprise de 1948 à 1966. Trésorier de la section « banques » de la Fédération des employés CFTC à partir de 1948, il fut élu au bureau de la Fédération française des syndicats de banques, établissements financiers et caisses d’épargne CFTC dès sa fondation en 1954, alors que Henri Mantrand en était président, et y occupa la fonction de trésorier jusqu’en 1963. Élu président de la Fédération en 1963, il s’engagea à convaincre la majorité des adhérents, en plein débat sur « l’évolution » de la Confédération, que l’acceptation de la laïcisation, était le bon choix. Il y réussit et resta au bureau de la Fédération devenue CFDT jusqu’en 1965. Il s’investit particulièrement dans des travaux concernant les aspects économiques. Il contribua à la création d’un syndicat spécifique le Syndicat général des cadres de banques SGCB-CFDT constitué le 6 novembre 1965 avec une double affiliation : à la Fédération des banques CFDT et à la Fédération française des syndicats d’ingénieurs et cadres FFSIC-CFDT. Il en fut le premier secrétaire général jusqu’en 1967, alors que Gaston Riffault en était président, et il représenta ce syndicat au conseil de la FFSIC de 1965 à 1967 dont Roger Faist était secrétaire général et François Lagandré président. Il participa alors à la mise en place de l’Union confédérale des ingénieurs et cadres UCC-CFDT qui prit le relais en 1967 et fut élu à sa commission exécutive de 1967 à 1972.

Veuf de Denise Henriette Carpentier qu’il avait épousée, en 1942 à Goussainville (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), et qui lui avait donné deux enfants, il se maria, en secondes noces avec Sharon Ann Butler en 1994, à Reston (Virginie, États-Unis-d’Amérique).

Pratiquant plusieurs sports, il fut trésorier de la Fédération française d’Aïkido dans les années 1990.