SIQUIER Joseph, Roger

Par Jacques Girault

Né le 29 mars 1933 à Arpajon-sur-Cère (Cantal) ; instituteur dans le Cantal ; militant du SNI ; militant communiste.

Fils d’un ouvrier agricole qui devint petit cultivateur en 1946, « plutôt à droite », élevé dans la tradition catholique de sa mère, Joseph Siquier, élève des cours complémentaires d’Arpajon puis d’Aurillac (Cantal), réussit au concours d’élève-maître en 1949 (major). Sa scolarité se déroula au lycée Émile Duclaux d’Aurillac, l’École normale d’instituteurs d’Aurillac n’existant plus. Il obtint le baccalauréat (série “Philosophie“). Il occupa son premier poste d’instituteurs en 1953 à Aynes de Chalvignac (barrage de l’Aigle), puis à Sistrières de Montchamp (1954-1955), à Thiviers (secrétaire de mairie en 1955-1956), à Le Bru de Charmensac (1956). Il adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1954.

Il se maria religieusement, « subrepticement pour faire plaisir à ma mère », en avril 1953 à Montchamp (Cantal) avec Louise Jammes (voir Louise Siquier), alors normalienne comme lui (indiquée « étudiante » à l’état civil), fille d’un cultivateur communiste. Le couple eut un fils qui n’eut pas d’éducation religieuse.

Joseph Siquier, sursitaire, partit au service militaire en novembre 1956 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), puis fut envoyé pendant dix mois (mars-décembre 1958) en Algérie (Souk-Ahras) avec le grade de sergent. Revenu à la vie civile, il reprit son métier d’instituteur à Alberoche de Collandres (1959) puis il fut nommé, ainsi que son épouse, surveillant à l’Ecole normale mixte d’Aurillac.

Influencé par un couple de professeurs communistes, Joseph Siquier milita activement au Mouvement de la Paix, notamment pour la paix en Algérie et, pendant cette période, fut secrétaire départemental de l’organisation. Il adhéra au Parti communiste français en novembre 1960 à Aurillac. Secrétaire adjoint de sa cellule, il était membre du comité de la section communiste d’Aurillac quand il fut élu pour faire partie du comité de la fédération en 1962. Cette année-là, il suivit un stage départemental pour les instituteurs communistes organisé par le PCF du 22 août au 8 septembre.

Leurs délégations comme surveillants ne furent pas renouvelées en raison de leurs engagements politiques. Ils rejoignirent en 1962 leurs postes à Carlat où ils enseignèrent pendant 26 ans. Il fut secrétaire de mairie de 1962 à 1988.

En 1964, Joseph Siquier devint membre du secrétariat fédéral du PCF, chargé de l’administration et de la propagande, responsabilité qu’il exerça jusqu’en 1977, année où il était aussi responsable des questions intellectuelles et culturelles. Devenant par la suite membre du bureau fédéral jusqu’en 1984, puis nommé pour le comité fédéral, en 1986, il demanda à ne pas être prolongé. Pendant toute cette période, il collabora assidûment au journal fédéral, Le Cantal ouvrier et paysan. Il fut candidat au Conseil général en 1971 dans le canton de Vic-sur-Cère. En désaccord avec la « mutation », en 2001, Joseph Siquier ne renouvela pas son adhésion au PCF, restant « communiste d’idée et de conviction », un communiste « à l’ancienne ».

Dans le domaine syndical, Joseph Siquier, membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, fut son représentant à la Commission administrative paritaire départementale et au Comité technique paritaire de 1972 à 1986.

Retraité en 1988, il s’occupa jusqu’en 2004 de la trésorerie de Radio Jordanne créée par le PCF. Trésorier de la Délégation départementale de l’Éducation nationale de Montsalvy de 1990 à 2010, depuis 1992, il était le secrétaire du club du « Troisième âge » des Onze Moulins. Adhérent de la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie depuis 1964, il devint en 1990 le secrétaire de l’organisation dans le canton de Montsalvy tout en étant depuis 1996 président des Anciens combattants de Ladinhac où il habitait avec son épouse. Il était adhérent du SNUIPP et de la Fédération syndicale unitaire.

En outre, Joseph Siquier écrivit depuis 2003 seize ouvrages où se mêlaient des éléments autobiographiques et des jalons historiques depuis son adolescence. Ces ouvrages imprimés à Aurillac, pour la plupart, étaient diffusés par l’auteur.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173431, notice SIQUIER Joseph, Roger par Jacques Girault, version mise en ligne le 31 mai 2015, dernière modification le 15 juin 2015.

Par Jacques Girault

ŒUVRES : Le catalogue de la BNF comprenait en 2015, 8 références.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable